Les faits remontent en août 2018, lorsque le sieur Arona Ndiaye interpelle son père, Samba Ndiaye, sur la route des champs pour lui réclamer, selon lui, la clé de sa chambre avant de lui administrer plusieurs coups de machette.
C’est un plan longuement muri par Arona Ndiaye pour tuer son père qu’il a roué de coups de coupe-coupe en 2018.
Le père soutient que son fils a savamment muri son acte et n’attendait que ce jour pour se planquer aux abords du chemin qu’il emprunte habituellement pour aller aux champs.Pour lui, Arona Ndiaye l’a surpris par derrière et lui a asséné plusieurs coups de machettes sur différentes parties de son corps, notamment à la lèvre supérieure, sur la joue, à la tête et au bras gauche qu’il a sectionné. C’est le nommé Mamadou Ndiaye qui croise en premier lieu Arona Ndiaye avant d’apercevoir la victime Samba Ndiaye qui observait, impuissant, son sang gicler. Puis, tombait après chaque tentative de se tenir sur ses pieds. Mamadou Ndiaye transporte ainsi son voisin Samba Ndiaye au poste de Santé de Mboro avec sa charrette.
Accusé de parricide, Arona Ndiaye reconnait les faits et confirme la ver¬sion de son père. Il soutient avoir eu dans le passé des problèmes avec ses frères, lesquels lui avaient valu un séjour carcéral.
Toutefois, il signale avoir pris la décision d’aller attendre son père en brousse. Après avoir accompli son forfait, il a abandonné son père sur place avant de se rendre à la maison familiale ou il tentera de se suicider en avalant un pesticide dénommé Arsenal 500EC.
A la barre du Tribunal de grande instance de Thiès, lors de l’audience de la chambre criminelle du mois de novembre 2022, Arona Ndiaye n’a pas varié dans ses déclarations. Il admet avoir tendu une embuscade à son père avant de lui administrer plusieurs coups de machette ayant sectionné son bras gauche.
L’avocat général a requis la perpétuité. Son avocat sollicite la requalification des faits en coups et blessures volontaires. Le verdict est attendu le 12 décembre prochain.