Près de deux ans après avoir choisi l’Espagne plutôt que le Maroc, Lamine Yamal continue de susciter les débats.
Courtisé par les Lions de l’Atlas, l’ailier du FC Barcelone avait finalement opté pour la Roja, une décision qui n’aurait pas été aussi simple qu’il n’y paraît. Albert Luque, ancien directeur sportif de la Fédération Espagnole de Football (RFEF), a récemment dévoilé les coulisses de ce choix dans l’émission El Larguero de la Cadena SER.
Un choix assumé malgré les pressions
Dès le départ, Lamine Yamal savait où il voulait évoluer. « Ne t’inquiète pas, on me met la pression de partout, mais moi, je veux jouer avec l’Espagne », aurait-il confié à Albert Luque. Malgré les tentatives du sélectionneur marocain Walid Regragui et du gouvernement marocain pour le convaincre, le jeune prodige est resté ferme :
« Je veux être champion d’Europe. Je reçois des pressions de toutes parts, mais je veux jouer pour l’Espagne. »
Un pari gagnant puisqu’il a été sacré champion d’Europe l’été dernier sous les couleurs espagnoles.
Un contexte familial complexe
Si Lamine Yamal était convaincu, son père, lui, l’était beaucoup moins. Selon Luque, c’est lui qui a eu le plus de mal à accepter ce choix :
« Le père a été plus compliqué que la mère. Il me disait qu’au Maroc, on allait le tuer. C’est lui qui a eu le plus de mal à accepter. Il me disait des choses… mieux vaut ne rien dire. »
Face à cette situation tendue, Luque a même avoué avoir menti à Sheila Ebana, la mère d’origine équato-guinéenne du joueur, pour la rassurer sur l’avenir de son fils avec la Roja. Il y a quelques mois, la grand-mère de Yamal, a malheureusement confirmé avoir reçu des menaces qui seraient liées à son choix de sélection.
Le Maroc a tenté, en vain
Du côté de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), on ne cache pas avoir fait le maximum pour convaincre Yamal et sa famille. Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, a confirmé avoir présenté un projet ambitieux :
« Nous nous sommes réunis avec ses parents. Nous leur avons présenté notre projet, mais Lamine était déjà convaincu d’aller avec l’Espagne. »
Une décision désormais scellée. De son côté, Lamine Yamal trace son chemin avec la Roja, bien décidé à écrire son histoire sous le maillot espagnol.
