Le décès du jeune gardien sénégalais Cheikh Touré, pensionnaire de l’académie Esprit Foot de Yeumbeul, continue de susciter une vive émotion au Sénégal comme à l’étranger. Alors que plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont mentionné le nom du club PAC Academy FC du Ghana dans cette affaire, ce dernier a tenu à démentir formellement toute implication.
Le club ghanéen dénonce des “rumeurs totalement fausses”
Dans un communiqué publié ce dimanche, PAC Academy FC a rejeté en bloc les accusations circulant en ligne.
« Nous tenons à affirmer avec fermeté que ces allégations sont totalement fausses. Les personnes mentionnées n’ont jamais été en contact avec notre club et n’ont participé à aucun essai, entraînement ni recrutement organisé par notre équipe », indique la direction du club.
Le communiqué, exploité par Senego, insiste sur la volonté du club de défendre son intégrité et sa transparence, tout en présentant ses condoléances à la famille du jeune joueur :
« Nous présentons nos plus sincères condoléances aux proches des victimes, mais nous nous dissocions fermement de toute information trompeuse suggérant l’implication de notre équipe. »
Un drame qui met en lumière les dangers du trafic de jeunes footballeurs
Selon le Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Touré aurait été victime d’un réseau d’escroquerie et d’extorsion de fonds.
Les premiers éléments recueillis par l’ambassade du Sénégal à Accra indiquent que le jeune gardien aurait été trompé par de faux recruteurs lui promettant un test dans un club professionnel.
Ce prétendu essai s’est transformé en enlèvement, ses ravisseurs ayant ensuite exigé une rançon à sa famille. Faute de paiement, ils auraient commis l’irréparable. Le corps sans vie du jeune footballeur a été retrouvé au Ghana.
Le ministère a annoncé l’ouverture d’une enquête conjointe avec les autorités ghanéennes pour déterminer les circonstances exactes de ce crime odieux.