À la surprise de nombreux observateurs politiques, Idrissa Seck, président du parti Rewmi, a choisi de ne pas participer au dialogue national initié par le président Macky Sall. Cette décision a été annoncée par le biais d’une tribune intitulée «Idrissa Seck n’est point présent à ce dialogue !», signée par son mandataire, Ass Babacar Guèye.
Cette décision intervient dans un contexte politique spécifique, marqué par un rapprochement notable entre Macky Sall et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et figure de proue du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Ce rapprochement a été particulièrement visible lors du vote au Parlement d’un projet de loi visant à reporter l’élection présidentielle de 2024, où les groupes parlementaires affiliés à ces deux personnalités ont uni leurs voix.
Selon les informations rapportées par Walfadjri, la collaboration renouvelée entre Macky Sall et Karim Wade serait au cœur du désengagement soudain d’Idrissa Seck du dialogue national. Historiquement, les relations entre Idrissa Seck, Karim Wade et le président Sall ont été complexes et fluctuantes, notamment sous le régime de l’ancien président Abdoulaye Wade. Idrissa Seck et Karim Wade n’ont jamais collaboré directement dans ce cadre, marquant une distance politique qui semble persister.
Le mandat d’Idrissa Seck à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) après s’être rapproché de Macky Sall et l’éloignement subséquent du PDS et de Karim Wade, qui ont par la suite formé une coalition avec Yewwi pour s’opposer à la majorité présidentielle. Ces mouvements stratégiques ont culminé avec la création de l’inter coalition Yewwi – Wallù, qui a posé d’importants défis à la majorité présidentielle lors des dernières élections législatives.