Tous ceux qui prétendent que le Président Macky Sall pourrait être élu secrétaire général des Nations Unies en se passant du Président Diomaye Faye ne veulent pas qu’il soit élu à ce poste, soit ils ne connaissent le processus de désignation du secrétaire général.
Il faut pas perdre de vu que pour les postes internationaux nominatifs , c’est en quelque sorte le mérite qui est récompensé. Ce qui fait qu’un citoyen sénégalais peut candidater sans le soutien des autorités de notre pays.
Par contre , pour les postes internationaux dont l’issue est déterminée par une élection, le passage par les autorités de son pays d’origine est incontournable
À titre de rappel, le secrétaire général des Nations Unies est élu par l’Assemblée Générale sur recommandation du Conseil de sécurité. Autrement dit, le Conseil de sécurité s’accorde sur un (e) candidat (e) et « l’impose » à l’Assemblée générale.
En effet, le Conseil de sécurité étant un organe politique, son choix n’échappera pas aux considérations politiques, surtout dans ce contexte très particulier où les membres permanents, à travers l’Ukraine, se livrent à une guerre.
Certes, les profils des candidats comptent mais les relations qu’entretiennent les membres permanents avec les pays d’origines des candidats jouent un rôle déterminant.
N’étant plus au pouvoir, Macky Sall ne pourra plus être associé à ces manœuvres politiques entre chefs d’Etats
Quoiqu’il en soit, Il serait extrêmement difficile pour de nombreux États de justifier un soutien à un candidat qui n’aurait pas le feu vert de son pays. Bu ñu nee nit baax na, danuy laaj ndax ay mbokkam ñoo ko wax.
Par conséquent, s’il veut être candidat à ce poste, à l’image d’Amadou HOTT, il devra demander « ci Ndieck Nak » au Président de la République Bassirou Diomaye Faye et au premier ministre de porter sa candidature.
Il est possible qu’il ne soit pas élu aux Nations unies avec le soutien du Président Bassirou Diomaye Faye, mais il ne serait JAMAIS consacré sans son implication.
Il faut vraiment être « Apériste » pour considérer que l’ONU va élire à la tête de son secrétariat un candidat qui refuse de prendre langue avec les autorités de son pays afin de les convaincre à porter sa candidature.
Ne pas pas oublier que le secrétaire général des Nations unies a pour mission principale de promouvoir la médiation et le dialogue, entre autres, alors que le candidat potentiel avait choisi de ne pas inclure son parti dans le dialogue national du 28 mai 2025, allant même jusqu’à se fâcher contre Abdoulaye Seydou Sow et autres qui y ont pris part.
En tout cas, cette attitude remet en cause sa capacité à diriger cette institution qui prône le dialogue, la médiation etc…
Babacar Gaye et consorts ( les activistes de l’Apr , Mamadou Sy Tounkara, Hamidou Hanne, Moussa Diakhaté, Yoro Dia…) jouent contre Macky Sall.
Non, Babacar Gaye, il ne suffit pas d’être soutenu « par l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis, la Chine et la Russie » pour décrocher ce poste mais par les 5 membres permanents .
En 2001, la diplomatie américaine était parvenue à faire échec à la candidature du Soudan comme membre non permanent, officiellement présenté par le groupe africain aux Nations unies ( une espèce de groupe parlementaire), et soutenu par l’Union européenne, la Chine, la Russie et même la France.
Le discours de pré campagne du potentiel candidat Macky Sall ne tient pas la route, il est trop centré sur l’Afrique. Les américains n’aiment pas cela, eux qui ont barré la route à plusieurs candidats à ce poste, s’étaient opposés à un second mandat de Boutros Boutros Gali qui était perçu comme un symbole de l’Afrique voulant « démocratiser les Nations unies ».
Lorsqu’on est secrétaire général des Nations unies, on travaille pour l’intérêt des 192 nations plutôt que pour l’Afrique.
Ps : Avec la résolution A/RES/51/24 de l’Assemblée Générale adoptée le 22 août 1997, Macky Sall risque de ne pas résider à 3 Sutton Place à, Manhattan, à New Yorkaux Etats-Unis.
Mouhamad Nazirou Thiam Moudir