La nouvelle “confusion” autour du port du voile à l’école fait la une de plusieurs quotidiens de la livraison de mardi dont certains titres s’intéressent dans le même temps à des sujets se rapportant aux conditions d’accès au notariat et à la grève annoncée des travailleurs de l’aéronautique.
Des élèves du lycée Saint-Gabriel de Thiès ont été interdites d’accès à cet établissement pour avoir porté le voile de manière à cacher le logo de l’école. “Heureusement, elles ont été réintégrées après l’intervention de l’inspection d’académie de Thiès”, rapporte Source A.
“Mutinerie vite maîtrisée”, affiche la même publication, en allusion au caractère sensible de la question du port du voile à l’école, longtemps objet de polémique en raison de son interdiction dans certains établissements privés.
En fin juillet dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko mettait en garde les établissements qui continuent d’interdire le voile à l’école, avant que le gouvernement sénégalais ne publie un arrêté sur le règlement intérieur des établissements scolaires. Selon ce texte, aucun établissement scolaire ne doit plus interdire les signes religieux dans les écoles.
“Polémique voilée autour des signes religieux”
“La bombe désamorcée !”, lit-on à la une du Témoin quotidien, presque soulagé par la tournure des évènements au collège Saint-Gabriel. Il reste que l’exclusion temporaire de ces élèves voilées du collège Saint-Gabriel a provoqué “un vif émoi au sein de la communauté éducative et des parents d’élèves”, relève le journal.
Enquête évoque une “polémique voilée autour des signes religieux”, soulignant que “cet incident a mis en lumière les tensions entre liberté religieuse”, “respect du règlement intérieur” et “risques de polarisation dans une société traditionnellement tolérante”.
“Même si une solution a été trouvée suite à une réunion de crise entre les parents d’élèves et les autorités académiques”, “pour plusieurs filles voilées du collège privé catholique Saint-Gabriel […] qui se sont vu refuser l’accès à l’établissement hier pour ‘non-respect du règlement intérieur’, la colère gronde toujours”, confirme le journal Le Quotidien.
Une colère pouvant en cacher une autre, d’autres quotidiens font état de remous au sein du notariat. Une situation révélée par le manifeste adressé par certains notaires aux autorités “pour dénoncer le ‘népotisme’ et le ‘parachutage’ dans le secteur”, écrit Source A.
“Le comportement de certains barons du notariat indispose réellement leurs confrères qui ne veulent plus rester les bras croisés”, commente le même quotidien. “Grosse colère des notaires”, renchérit le quotidien L’As.
Des notaires “se sont érigés contre la Chambre des notaires qui, selon eux, veut intégrer dans leur profession des personnes qui n’en ont pas le droit”. Aussi ont-ils “appelé le président de la République et le Premier ministre [à] prendre en main le projet de loi portant statut des notaires pour y soustraire, avant adoption par l’Assemblée nationale, toutes les voies d’accès projetées”, ajoute L’As.
La “mort lente” des partis historiques
Des notaires tentent d’imposer des privilégiés sans passer par le concours, malgré l’opposition de la majorité”, résume le quotidien Enquête. “Le lobbying des barons”, affiche le journal, comme si le journal dénonçait cette situation.
Le journal Le Quotidien revient par ailleurs sur l’annonce d’une grève projetée par les travailleurs du secteur de l’aéronautique. Le journal fait savoir que les employés de l‘Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) “réclament 6 mois d’arriérés de leurs indemnités”. “Grosses turbulences dans le ciel”, lit-on à propos à la une de cette publication.
Walfquotidien s’intéresse à la politique et à la gestion de l’Alliance pour la République (APR), le parti fondé par l’ancien président Macky Sall, dont la décision de “décharger Amadou Mame Diop de la coordination des activités de l’APR pour le remplacer par Me Sidiki Kaba, Macky [Sall] divise et manipule ses hommes”, estime le journal.
Selon Walfquotidien, citant des observateurs, cette décision de l’ancien président de la République est une manière de préparer son retour sur la scène politique nationale. Sauf que si l’on en croit Sud Quotidien, “les formations politiques historiques, déjà au pouvoir ou faiseurs de rois, doivent aujourd’hui redoubler d’ingéniosité pour maintenir leur influence”.
Le journal table sur une “mort lente” des formations concernées, en même temps que se dessine une ”recomposition du champ politique” rendue nécessaire par le résultat du scrutin présidentiel du 24 mars 2024.
Les formations politiques historiques se trouvent comme piégées, ”entre défiance citoyenne, crise de représentativité, essor des mouvements citoyens et réseaux sociaux”, analyse Sud Quotidien, pendant que Le Soleil fait sa une sur un tout autre sujet, relatif aux cigarettes électroniques. ”Les veloutes dangereuses”, titre-t-il à ce sujet.
voile à l’école Revue de presse