Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent de plusieurs sujets de gouvernance dont certains sont mis en exergue à mesure que le nouveau pouvoir continue de prendre ses marques.
Certains titres reviennent à l’occasion sur les attentes des populations concernant certaines promesses tardant à se concrétiser, comme la baisse du coût de la vie, thème sur lequel insiste par exemple le quotidien Kritik’.
“Loin d’être une promesse électorale, la baisse du coût de la vie est un engagement fort du nouveau régime qui a, dès sa prise de pouvoir, instruit le gouvernement à proposer au chef de l’Etat, d’ici ce 15 mai, un plan-programme pour alléger le coût de la vie”, écrit ce quotidien.
Il ajoute : “Du panier de la ménagère à la location, en passant par les prix exorbitants des produits pétroliers dérivés, c’est une pression fiscale continue impactant la pouvoir d’achat des Sénégalais que le président BDF [Bassirou Diomaye Faye] compte amoindrir”.
La question du foncier continue dans le même temps de préoccuper les quotidiens, qui s’engouffrent dans la porte ouverte par les nouvelles autorités à travers leur décision de suspendre toutes les constructions non autorisées sur le domaine public maritime.
“Au-delà du littoral de Dakar et du site de Mbour 4, à Thiès, non loin de son second palais de Popenguine, le chef de l’Etat devrait aussi [s’intéresser à la situation de la commune de Sindia], où se passe depuis des années, un véritable carnage foncier”, soutient L’info.
Le journal affirme que dans cette commune du département de Mbour (ouest), “[…] une véritable entreprise de prédation des terres […] a été mise en branle, conduite par les plus hauts responsables” ayant en charge cette mairie, lesquels “[…] ont fait du foncier leur gagne-pain”.
“La situation est profondément préoccupante”, alerte le khalife de Bambilor, au sujet de ce que certains quotidiens considèrent comme une “crise du foncier”. “Des familles [sont] déchirées, des communautés divisées et le tissu social fragilisé”, du fait de problèmes fonciers, dénonce Thierno Amadou Ba, dont les propos sont rapportés par Vox Populi.
Sur le même sujet, et comme s’il s’agissait d’un véritable cas pratique, Bès Bi Le Jour fait état d’une “guerre des héritiers” à Ngor-Almadies (Dakar), où deux familles se disputent 5000 m2. Le journal évoque dans le même temps un rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion du secteur de la pêche.
“Dans la gestion des équipements de la pêche artisanale par le ministère de la Pêche et de l’Equipement maritime gestion (2019-2021), il ressort ‘l’absence prolongée et injustifiée’ d’un responsable du territoire en fin novembre 2020, qui, pourtant, continuait de percevoir son salaire jusqu’en décembre 2022”, écrit Bès Bi Le Jour, en titrant “Un poisson dans les filets”.
L’As annonce par ailleurs que le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal (CAPS) s’engage à “porter le combat de l’évaluation des licences et accorde de pêche, en accord avec la volonté des nouvelles autorités de travailler à booster le secteur halieutique”.
De même, le directeur général sortant de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) aurait légué “une patate chaude” à son successeur, si l’on en croit le quotidien Les Echos, lequel fait allusion à la masse salariale de cette société devenue “insoutenable”, en raison de divers divers “avantages et acquis” octroyés au personnel.
Source A évoque à propos des “Gâteries XXXL”, pendant que Libération, dans un tout autre domaine, pointe des soupçons de surfacturation autour du marché relatif au dragage et au balisage de la brèche de Saint-Louis. “Un gonflement de 2,026 milliards en cause”, renseigne le journal.
Selon Sud Quotidien, la Cour des comptes a décidé de rouvrir le dossier PRODAC, ayant valu à l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko un procès en diffamation de l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Cela tombe bien puisque Jean-Pierre Senghor, premier coordonnateur national du Programme de développement des domaines agricoles communautaires, “s’engage à livrer toute la vérité sur le scandale financier présumé dans la gestion” dudit programme.
Mais se pose ensuite la question de la suite à donner aux rapports de la Cour des comptes, que les nouvelles autorités ont promis de rendre publics régulièrement. “Pastef dans ses contradictions”, affiche Walfquotidien sur cette question.
“Un mois après son installation au pouvoir, écrit le journal, l’un des leaders des plus en vue de Pastef, Dame Mbodj, souhaite une poursuite de l’ancien président Macky Sall. Mais, ses patrons, Sonko et Diomaye, font encore la sourde oreille”.
Enquête fait remarquer que plus d’un mois après la mise sur pied du nouveau gouvernement, “c’est le statut quo dans la plupart des ministères”, pour ce qui concerne la nomination des cabinets. “Les services de l’Etat en attente”, fait observer le journal.
L’Observateur ouvre sur le paiement de la dette due aux producteurs semenciers. Un rendez-vous “raté”, note cette publication, en signalant que le délai du 10 mai annoncé par le Premier ministre est “déjà dépassé”.