Au Zimbabwe, la prostitution est illégale. Les travailleuses du sexe se retrouvent donc sans protection légale. Ce qui les expose à toute une série de violations des droits humains, selon un rapport de l’ONUSIDA.
Cette situation ne plait pas beaucoup à l’ancienne ministre de la Femme , du genre et du développement, Nyasha Chikwinya. Alors qu’elle participait mercredi dernier, à une réunion de l’EJWP, une ONG de défense des droits des femmes, Mme Chikwinya a plaidé pour la légalisation du travail du sexe dans le pays.
« Il est temps de lancer des efforts en faveur de la légalisation » de la prostitution
« Le travail du sexe est une réalité. Il est temps de lancer des efforts en faveur de sa légalisation. De cette façon, nous serons en mesure de protéger les travailleurs de cette catégorie contre les abus généralisés auxquels ils sont confrontés. Beaucoup ici admettraient également que ces travailleuses du sexe jouent un rôle essentiel dans notre société en sauvant plusieurs mariages de l’effondrement », a déclaré cette figure de la Zanu-PF, le parti du regretté président Robert Gabriel Mugabé. On ignore si elle réussira à convaincre les législateurs zimbabwéens.
« Des travailleuses du sexe qui contribuent au développement de la circonscription »
Nyasha Chikwinya pourra toutefois compter sur le soutien de la députée Béatrice Nyamupinga, élue de Goromonzi Ouest. Cette dernière estime qu’il est temps « d’engager un débat sérieux sur la manière dont ce commerce peut-être légalisé ».
« La réticence persistante à reconnaître ce secteur prospère, continue de causer de nombreux problèmes. Dans ma circonscription dans la zone ShowGround, j’ai environ 300 habitants. Parmi eux, se trouvent des travailleuses du sexe qui contribuent de manière significative au développement de la circonscription » a-t-elle déclaré.