Élu quatre fois meilleur joueur de l’année, Kylian Mbappé, en partance pour le Real Madrid, est en lice ce lundi soir pour un cinquième sacre lors de la cérémonie des Trophées UNFP, diffusée en direct sur la chaîne L’Équipe à partir de 21 h 05.
C’était devenu, au fil des années, son rendez-vous. L’instant où Kylian Mbappé venait chercher sa récompense, celle de meilleur espoir de la saison d’abord (2017, 2018, 2019), celle de meilleur joueur (2019, 2021, 2022, 2023) ensuite. L’instant où, dans son entourage, depuis le fameux épisode de 2019 – « je sens que c’est peut-être le moment d’avoir plus de responsabilités » – tremblait à l’idée de voir une nouvelle bombe médiatique exploser.
Ce lundi soir, au pavillon d’Armenonville (Paris XVIe), c’est une autre atmosphère qui entourera l’attaquant parisien. La star de 25 ans s’avancera, face à ses quatre concurrents, pour un cinquième titre de rang de meilleur joueur de l’année (*). Et en attendant qu’il soit peut-être nommé l’an prochain dans la catégorie du meilleur joueur français de l’étranger, le futur Madrilène pourrait achever son « ère » de domination dans l’Hexagone.
Brest à l’honneur ?
Peu de suspense entoure le sacre du meilleur buteur de la saison qui, à défaut d’avoir laissé une impression de domination, aura assommé la concurrence par sa régularité à la finition (27 buts en 29 matches de L1). Cet espace médiatique offrira, sans doute plus que dimanche au Parc des Princes, l’occasion à Mbappé de poser des mots sur la manière dont il a vécu cette drôle de dernière saison au PSG.
Son coéquipier Warren Zaire-Emery se souviendra, lui, longtemps de cet exercice 2023-2024. En lice pour le titre du meilleur espoir, aux côtés notamment du bluffant Lillois Lenny Yoro et du si créatif Rennais Désiré Doué, le milieu parisien (18 ans), devenu international, a changé de dimension ces derniers mois. Ce titre couronnerait une saison où, sans être toujours régulier, « WZE » aura montré à quel point sa précocité était exceptionnelle.
Mais cette soirée ne serait pas complète si elle n’offrait pas une place au Stade Brestois, auteur d’une saison enthousiasmante. À travers le sacre de Marco Bizot pour le titre de gardien de l’année ? Le Néerlandais (33 ans), face à Lucas Chevalier (Lille) ou Gianluigi Donnarumma (Paris-SG) par exemple, part sans doute d’un peu loin.
Mais pour l’histoire exceptionnelle qu’il a su créer, Éric Roy mériterait de monter sur l’estrade pour être sacré meilleur entraîneur. Plus que son homologue parisien Luis Enrique ? Probablement. Il y a dans la saison du club breton un caractère historique à récompenser. Par son jeu, son enthousiasme, ses hommes si singuliers, Brest est, cette saison, entré dans les coeurs.