Maïmouna Ndour Faye, journaliste et chef d’entreprise, propriétaire de la chaîne 7 TV appartenant au groupe 3M Universel dont elle est la présidente, a abordé la question de sa dette fiscale lors de l’émission de la TFM, vendredi matin. Elle a révélé la somme qu’elle doit aux impôts, la comparant à l’assiette globale que l’État, sous le régime de Macky Sall, avait promis d’amnistier pour certaines entreprises de presse.
Maïmouna Ndour Faye a expliqué que ses propos ont été mal interprétés, soulignant qu’elle s’exprimait sur le ton de la boutade : « Lorsque je posais la question à Moustapha Diakhaté, c’était une boutade, donc je voulais le charrier un petit peu. J’ai même dit à un moment donné que j’avais failli m’évanouir. Cependant, il faut comprendre que je ne vais jamais m’évanouir à cause d’un problème d’impôt. J’aimerais préciser une chose pour que tout le monde le sache une bonne fois pour toutes : cette affaire-là, c’est la troisième fois que j’en parle. J’ai entendu beaucoup de gens qui essaient de me positionner comme le symbole de la délinquance fiscale. Je ne suis pas du tout une délinquante fiscale. »
Elle a précisé que la somme due par son groupe est minime par rapport à la dette totale de la presse : « Quand je parle, je ne parle pas en mon nom personnel, je ne suis pas dans une survie personnelle non plus. L’intégralité de la somme qu’on réclame à mon groupe 7 TV est un montant de 45 360 000 francs CFA. Je n’ai pas cette somme à ma disposition, mais je peux bel et bien aller directement voir les impôts et négocier un échelonnement du paiement. C’est une portion très congrue par rapport à l’assiette qui est mentionnée dans cette supposée amnistie fiscale (on parle de 45 milliards de francs CFA). Je peux même déposer un dossier qui justifierait que je ne suis pas en capacité de payer les impôts et, dans ce cas-là, je pourrais bénéficier d’une exonération fiscale. »
Elle a également expliqué les circonstances l’ayant conduite à cette situation, indiquant que pendant l’élection présidentielle, elle n’était pas opérationnelle et n’a pas pu rassembler les fonds nécessaires : « Cette présidentielle est arrivée à un moment où je n’étais pas opérationnelle. Je n’ai pas pu travailler comme je le voulais et je n’ai pas pu également faire les recouvrements nécessaires. J’ai des éléments, mais si je prends l’affaire en main et que je la défends de cette manière, c’est parce que, premièrement, j’ai assisté à l’audience. Deuxièmement, tout ce qui est fait dans le cadre du CDEPS et tout ce qui touche à la défense de la corporation et au raffermissement de notre métier me concerne personnellement. »