Dans un contexte politique tendu au Sénégal, le parti Pastef fait parler de lui avec une décision financière marquante. Une enveloppe de 5 milliards de francs CFA devra servir à indemniser des victimes et des ex-détenus, selon une information relayée par le site Le Quotidien.
Cette initiative suscite de nombreuses interrogations. Parmi les bénéficiaires, le Pastef inclut ceux qui ont combattu pour le « Projet », se battant sur le terrain politique contre l’ancien président Macky Sall, avec des actes souvent controversés. Le choix de les considérer comme des victimes à indemniser divise la scène publique.
Nombreux sont ceux qui s’indignent, arguant que les véritables bénéficiaires devraient être ceux ayant subi des injustices, et non ceux ayant participé à des actions violentes ou criminelles lors de troubles politiques. Cette démarche est perçue par certains comme une « récompense des émeutiers », une appréciation partagée par le journaliste Baba Dieng dans son article sur Le Quotidien.
De leur côté, des figures de Pastef, telles que l’ancien combattant Aliou Ndao, expriment également des critiques, jugeant insuffisante la somme proposée pour dédommager ceux qu’ils considèrent comme ayant subi des préjudices en participant aux luttes politiques.
Ce débat est emblématique des tensions actuelles au Sénégal, où la gestion des ressources publiques et la répartition des gains politiques créent des fractures au sein de la société. Le contexte politique animé par le président Diomaye Faye, autre figure politique évoquée par Le Quotidien, semble repousser la promesse tant attendue de changement à une date indéterminée.