Gaël Monfils a dominé le Belge Zizou Bergs samedi en finale du Tournoi de Auckland (6-3, 6-4) pour s’offrir un treizième titre en carrière et devenir, à 38 ans et quatre mois, le joueur le plus âgé à remporter un tournoi depuis 1990 et la création de l’ATP Tour.
Gaël Monfils a déboulonné samedi l’icône Roger Federer. En s’imposant à Auckland (ATP 250), le Français est devenu, à 38 ans et quatre mois, le joueur titré le plus âgé depuis 1990 et la création de l’ATP Tour. Il relègue la légende suisse, sacrée à Bâle en 2019 à 38 ans et deux mois, sur le deuxième plot désormais. Le Parisien se pose même en ambassadeur des grands anciens de l’ère Open, juste derrière Ken Rosewall, vainqueur à Hong Kong en 1977, à l’âge de 43 ans.
La longévité de Monfils est remarquable. Ce treizième titre intervient en effet vingt ans après le premier (Sopot 2005) et sur cette période, le Français a disputé au moins une finale chaque saison, exceptée en 2024 ! Elle tient à un physique toujours capable de le porter haut, mais aussi à un amour du jeu qui n’a pas pris une ride. « a représente beaucoup, l’âge est une chose, mais je continue à travailler, à être capable de produire un bon tennis. Le premier était il y avait 20 ans et j’ai toujours la passion du tennis », reconnaissait celui qui va pointer 41e au classement ATP lundi, avant de se frotter à Melbourne au géant espoir du tennis français, Giovanni Mpetshi Perricard, au premier tour de l’Open d’Australie.
Six balles de break sauvées par Monfils dans le deuxième set
Samedi, en Nouvelle-Zélande, la « Monf », qui croisait la route du Belge Zizou Bergs (66e) pour la première fois, a fait le taf avec une efficacité derrière sa première balle tout simplement phénoménale, ne lâchant que six points derrière son engagement initial sur la totalité du match ! Avec un break d’entrée de finale et une maîtrise absolument totale sur le premier set, il a mis illico Bergs dans les cordes. Intense à l’échange, à l’abri derrière un service imprenable et une longueur de balle constante, il a souvent poussé le Belge à la faute, notamment en coup droit, où Bergs ratait beaucoup trop, commettant de ce côté-ci 15 de ses 21 fautes directes sur la manche inaugurale.
Le Français ne changeait rien au canevas à l’entame du deuxième set et Bergs lâchait une nouvelle fois sa mise en jeu rapidement, à 2-1 sur une nouvelle paire de fautes en coup droit. C’était parti pour dérouler jusqu’au bout. Mais Bergs haussait alors le curseur d’agressivité, entrait enfin quelques coups droits d’attaque dans le court et Monfils se mettait un instant en danger sur deux doubles fautes d’entrée de jeu à 3-2. Mais le Français faisant front, sauvait trois balles de débreak consécutives à 0-40, pour garder la main. Bergs n’avait plus rien à perdre et il remettait un coup de pression à 5-4, tandis que Monfils servait pour le sacre. Mais là encore, « l’ancien » tenait le fort, écartait trois nouvelles balles de break pour finir dans l’en-but et filer fissa à l’aéroport, pour rallier Melbourne avec la lance maorie du vainqueur dans ses bagages, d’un tournoi qui réussit décidément bien aux Français ces dernières années, après les succès de Ugo Humbert (2020) et Richard Gasquet (2023).
