L’imam Ahmadou Mactar Kanté a récemment exprimé ses réserves concernant un retour potentiel au système de parti-État au Sénégal, un concept défendu par certains citoyens. Selon lui, cette idée perpétue « l’arrogance du pouvoir » et contrevient au principe d’égalité citoyenne contenu dans la Constitution. Ce dernier principe, souvent résumé par le terme « jub jubal, jubanti », symbolise la justice et l’équité des citoyens.
Dans un message publié sur sa page Facebook, l’imam Kanté a exhorté le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à ne pas céder à cette tentation politique. Il a souligné le besoin constant de « vigilance » pour éviter un retour en arrière qui pourrait nuire au développement du pays. Toujours selon l’imam, certains souhaitent restaurer ce système qu’ils avaient pourtant dénoncé par le passé, ce qui n’a, selon lui, rien apporté de constructif jusqu’à présent.
Citant les conséquences potentielles d’une telle démarche, l’imam a expliqué que ce n’est pas uniquement une question de prérogatives présidentielles contestées. Il a mis en avant le risque que d’autres responsables, tels que les ministres ou directeurs, basent leurs décisions sur des critères partisans. Le site Le Quotidien rapporte que selon l’imam, cette façon de procéder serait contraire aux obligations constitutionnelles qui incombent au président, lesquelles doivent être preservées.
Imam Kanté a ensuite exprimé son point de vue sur le rôle du parti Pastef, appelant à une gouvernance empreinte d’humilité, de justice et d’efficacité. Selon lui, ce parti, plébiscité par le peuple sénégalais, doit gouverner en suivant des valeurs de vérité et de justice pour que le pays puisse progresser de manière harmonieuse. L’article de Le Quotidien se termine en soulignant l’engagement de l’imam à veiller à l’évolution positive du Sénégal, si les circonstances le permettent.