Lors du vote du projet de loi sur la réglementation bancaire et de la microfinance à l’Assemblée nationale ce mardi 11 février, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a répondu aux interpellations des députés. Il a mis en avant les efforts entrepris par son département pour renforcer la gestion économique du pays. L’argentier de l’État a insisté sur les réformes en cours, notamment en matière fiscale et budgétaire, ainsi que la volonté du gouvernement de maîtriser l’endettement public.
Le ministre a évoqué une revue générale des dépenses fiscales afin d’identifier les niches d’exonération et d’améliorer la rationalisation des dépenses publiques. « L’exercice est en cours. Je peux vous assurer que nous sommes même en avance sur beaucoup de choses. Nous savons qu’il y a des choses à faire sur les recettes. La dernière fois, je vous parlais de toutes les réformes que nous pourrions mener sur la réforme du Code général des impôts, sur la réforme du Code général des douanes, sur les initiatives de facturation électronique, sur la réforme du Code des investissements, la revue des dépenses fiscales de manière générale pour débusquer toutes les niches d’exonération que nous pouvons traduire, mais aussi sur les dépenses, tout ce que nous devons faire en de rationalisation de la dépense « , a-t-il assuré.
Poursuivant, il ajoute que » beaucoup de choses dans le cadre de la loi de finances initiale pour l’année 2025 sont déjà fait. Le travail n’est pas encore bouclé. D’ici la fin du mois de février, tous les ministères sectoriels sont appelés à mettre à jour les lettres de politique sectorielle, à aligner véritablement leurs programmes budgétaires à ces nouvelles déclinaisons de la vision Sénégal 2050, parce que la vision Sénégal 2050 est une vision globale, et elle doit faire l’objet d’une déclinaison sectorielle. Donc, chaque secteur, à travers la lettre de politique sectorielle du département, devrait arriver à aligner les préoccupations de son secteur à cette nouvelle vision, et par ricochet, se doter d’une nouvelle liste de programmes budgétaires. ce qu’il faut, mais toute la documentation budgétaire nécessaire afin de faire le travail qui attend. »
Interpellé sur la question de la dette publique, Cheikh Diba a rappelé que « sur les 3 100 milliards que nous devons aller rechercher sur le marché, 2 900 milliards concernent l’amortissement de la dette antérieure ». Il a tenu à clarifier la situation en expliquant que le gouvernement est pleinement conscient des enjeux liés à la gestion de la dette et s’efforce d’y apporter des solutions durables.
Il a également insisté sur le fait que les discussions avec les partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds monétaire international (FMI), sont menées sur la base des besoins et des priorités définis par le Sénégal lui-même. « Ce n’est pas le FMI qui nous dicte nos actions, c’est nous qui, compte tenu de notre situation et de notre réalité, décidons des mesures à prendre », a-t-il affirmé.
Cheikh Diba a mis en avant la volonté du gouvernement de changer de paradigme en matière de gestion économique. Il a assuré que » toutes les réformes engagées s’inscrivent dans une logique de modernisation et d’efficacité budgétaire, afin d’assurer un développement économique durable et une stabilité financière. »