L’exploitation minière à Diogo, dans le département de Tivaouane, continue de susciter des inquiétudes parmi les populations locales. Pollution de l’air, accès à l’eau, retombées économiques, ce sont les principaux problèmes des habitants. Pour tenter d’apaiser les tensions, la Commission du développement durable et de la transition écologique de l’Assemblée nationale s’est rendue sur place afin de recueillir les préoccupations des habitants et les réponses de l’entreprise Eramet Grande Côte (ex-GCO).
Selon le journal Le Quotidien, les députés ont d’abord échangé avec les populations, qui dénoncent une dégradation de leur cadre de vie due aux activités minières. Parmi les revendications exprimées « la pollution de l’air et impact sur la santé, le manque d’accès à l’eau potable, le manque d’accompagnement pour les habitants déplacés, l’insuffisance des actions de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE). »
Amy Ndiaye, présidente de la commission parlementaire, a assuré que ces préoccupations seront portées au plus haut niveau. « Nous avons bien noté les problèmes et nous suivrons leur évolution », a-t-elle déclaré.
Face aux critiques, la direction d’Eramet Grande Côte s’est voulue rassurante. Son directeur général, Frédéric Zanklan, a notamment réfuté tout impact négatif sur les nappes phréatiques. « L’eau utilisée dans l’exploitation est pompée entre 450 et 600 mètres de profondeur, ce qui améliore même la recharge des nappes », a-t-il expliqué, dénonçant la circulation de « fausses informations ».
Sur le plan environnemental, il a mis en avant les efforts de restauration des terres exploitées, précisant que « ces terrains ont été restitués au Service des Eaux et Forêts en vue d’un retour progressif aux populations. » Les parlementaires préconisent « un dialogue plus structuré entre l’entreprise et les populations, notamment via la mise en place d’une commission de suivi plus transparente. »
Ils souhaitent également un meilleur contrôle des engagements pris par la société minière, avec des rapports réguliers sur les actions environnementales et sociales, rapporte le journal. Pour Eramet Grande Côte, l’objectif reste de maintenir un climat de confiance. « Nous avons un département dédié aux relations communautaires, avec 85 employés dont le rôle est d’assurer une communication permanente avec les populations », a souligné M. Zanklan.
Alors que l’exploitation minière continue, l’enjeu est désormais de trouver un équilibre entre intérêts économiques, préservation de l’environnement et bien-être des populations locales. Une équation délicate que les autorités espèrent résoudre à travers le dialogue.
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