Vainqueur de Sokh Bu Ndaw le 16 février dernier, Mbacké Faye s’est entretenu avec Wiwsport sur l’actualité de sa carrière. Cité parmi les grands espoirs de la lutte, le lutteur des Parcelles Assainies au palmarès élogieux de 10 victoires et 2 défaites en 12 combats, a commenté l’hégémonie des Parcelles dans l’arène. Son rapport avec Franc, Modou Lo et son respect des entrainements, Mbacké Faye se livre sans détours.
Félicitations pour cette victoire impressionnante devant Sokh Bu Ndaw ! Pour commencer, pouvez-vous nous décrire ce que vous avez ressenti au moment exact où l’arbitre a levé votre main ?
Bon je ne peux que rendre grâce à Dieu pour cette victoire contre Sokh Bu Ndaw. Si j’ai remporté ce combat, ce n’est pas que je suis un génie, mais c’est parce que Dieu l’a voulu ainsi. Je profite de l’occasion pour saluer mon adversaire – je l’encourage et lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière. La lutte est ainsi faite : on gagne, on perd ou on fait match nul. C’était un jour compliqué je l’avoue, mais par la grâce de Dieu, je suis sorti vainqueur de ce combat.
Votre préparation pour ce combat a visiblement porté ses fruits. Quelles ont été les stratégies spécifiques que vous avez mises en place cette fois-ci ?
Vous me permettrez de remercier d’abord la team 100% P.A. avec qui je m’entrainais pour la préparation de ce combat. Bon pour les entrainements, je me réveillais tôt le matin pour venir ici avec coach Ngom. C’est un coach vraiment professionnel et nous voyons bien le résultat de son travail sur nous. Le soir, je retrouvais le collectif 100% P.A et je vais profiter de l’occasion pour remercier le coach Pape Mbaye, Lat, Père Ibou Diouf et Ndiouga… Je remercie tous les lutteurs du collectif 100% P.A. On s’entraîne très dur mais c’est le processus normal des choses. Car c’est ce qui nous a permis de remporter ce duel face à Sokh Bu Ndaw.
Mentalement, comment restez-vous focalisé face à la pression ? Avez-vous des rituels ou des mantras ?
Non pour dire vrai, je ne peux pas avoir de pression dans un combat. Nous ne pouvons pas avoir de pression sinon que ferons les supporters dans ce cas. C’est à nous de les soulager et de leur montrer qu’ils n’ont pas à avoir de la pression. La lutte n’est pas compliquée, tout se passe dans l’enceinte de l’arène. Si tu as bien travaillé et préparer le combat, tu ne peux pas avoir de la pression.
On vous sait très discipliné sur votre hygiène de vie. Pouvez-vous décrire une journée type d’entraînement en période de compétition ?
C’est une journée comme les autres. J’ai une épouse, elle me prépare le petit-déjeuner naturellement. Après je pars à la salle pour ma première séance du jour qui dure souvent deux heures de temps. Je fais deux séances d’entrainement par jour : une le matin à la salle de musculation et une autre le soir à la plage avec l’écurie. Parfois je fais des contacts, parfois de la charge musculaire.
Parlez-nous de votre alimentation : y a-t-il un plat ou un repas sacré que vous mangez systématiquement avant un combat ?
Bon pour dire vrai mon alimentation ne varie pas du tout. On continue notre alimentation normale comme d’habitude. Nous ne sommes pas encore aisés au point de suivre un régime alimentaire particulier. Je mange ce que ma famille mange et c’est ce que j’ai toujours fait. Maintenant, je mange aussi souvent des fruits.
Quel a été le défi le plus difficile à surmonter récemment, et comment l’avez-vous transformé en force ?
Je dirais mon séjour à Lac Rose chez Modou Lo. J’ai beaucoup appris de ce séjour tant sur le plan humain que sportif. Les discussions que nous avions entre frères lutteurs étaient passionnantes. En plus, le travail était devenu plus sérieux là-bas. On se complétait mutuellement et c’est quelque chose qui m’a marqué.
Enfin, cette victoire ouvre-t-elle un nouveau pallier à votre parcours ? Qui sont vos potentiels adversaires ?
J’ai beaucoup d’adversaires potentiels dans l’arène après cette victoire. Je peux citer des lutteurs comme Gouy Gui, Lac Rose ou encore Amanekh. Tous ces lutteurs doivent me donner ma chance. Mon combat contre Gouy Gui serait explosif et alléchant pour tous les amateurs de lutte. Après, je pense aussi à Lac Rose, pourquoi pas ? Si on me donne une avance aujourd’hui, je suis prêt à en découdre dimanche prochain. Si je pouvais, j’allais lutter chaque dimanche pour dire vrai.
Quels sont vos rapports avec les lutteurs du collectif 100% Parcelles ?
Nous avons des rapports familiaux entre lutteurs des Parcelles Assainies. Nous nous entendons bien et partageons la même passion. Nous avons les mêmes objectifs, c’est-à-dire : réussir dans la lutte et faire briller Parcelles Assainies. Nous nous respectons mutuellement ! Papa Sow est notre grand, Modou Lo de même. Nous n’avons pas de bisbilles entre nous bien que c’est normal que parfois nous ayons des différends. Mais, à chaque fois, nous essayons d’en discuter et d’évacuer le problème entre nous en famille, loin des médias.
Votre dernier mot Mbacké Faye ?
Je remercie tous les coachs de 100% P.A, je remercie aussi Père Ba. Il ne ménage aucun effort pour nous malgré son vieil âge. Un grand à notre doyen, le Roi des arènes Modou Lo. Que Dieu le garde et lui donne la fin de carrière qu’il désire. Je salue tous les lutteurs du collectif 100% Parcelles. Je salue les internautes de Wiwsport. Je vous souhaite le meilleur !