L’intérêt des quotidiens parvenus, lundi, à l’APS porte sur des sujets variés, dont la coupure du signal de certains médias et l’arrestation du maire d’une commune du centre-ouest du Sénégal pour trafic de migrants.
Plusieurs chaînes de télévision ont vu leur signal coupé de la Télévision numérique terrestre (TNT), rapporte Sud Quotidien. Il ajoute que l’opérateur public de diffusion de la TNT évoque, à ce sujet, une “réduction de la bande passante pour non-paiement des +frais de diffusion+, qui garantissent la présence de ces chaînes sur le bouquet TNT”.
Mais des responsables des médias concernés “chargent” la société de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), l’opérateur public en question, l’accusant notamment de vouloir “réduire toutes les télévisions au silence”, relève Sud Quotidien.
Dans les colonnes de Vox Populi, le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, affirme n’avoir pas été informé au préalable de cette situation. Il soutient que TDS-SA “ne peut pas couper le signal [d’une télévision] sans passer par le CNRA”, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel.
Un certain nombre de quotidiens, dont L’Observateur, annoncent l’arrestation pour trafic de migrants du maire de Dionewar, une commune des îles du Saloum, dans la région de Fatick (ouest). L’édile appréhendé “reconnait avoir encaissé 2 millions de FCFA d’un convoyeur, déféré au parquet”.
Lansana Sarr, également cadre à La Poste, “a été cité par un des convoyeurs arrêtés par les forces de l’ordre de Fatick dans l’affaire des deux pirogues de 547 émigrés clandestins interceptées vendredi dernier, en haute mer. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs”, détaille L’Observateur.
“Ca tire dans tous les sens”, concernant la loi d’amnistie
“Convoqué hier, samedi 15 mars 2025, par la brigade territoriale de Fimela, Lansana Sarr a finalement été remis aux gendarmes de Foundiougne. Son arrestation fait suite à une dénonciation”, indique Rewmi quotidien.
Selon le quotidien Libération, le maire mis en cause et six autres personnes seront “déférés ce lundi au Pool judiciaire financier pour association de malfaiteurs, trafic de migrants et escroquerie”.
Sur la question de l’abrogation de la loi d’amnistie portant sur les faits liés aux manifestations politiques ayant secoué le pays entre février 2021 et février 2024, le quotidien Le Mandat fait observer que Oumar Youm, ministre des Forces armées dans le dernier gouvernement de l’ancien président Macky Sall, est “en train de […] mener une bataille par presse interposée” à l’actuel ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop.
“Ça tire dans tous les sens entre Me Youm et le ministre Birame Soulèye Diop. Ils sont en train de se crêper les chignons et le débat vole bas”, constate le journal. “Comme à la borne fontaine”, renchérit à ce sujet le quotidien Source A, selon lequel entre Birame Soulèye Diop et Me Oumar Youm, “chacun veut avoir le dernier mot”.
“En effet, après une sortie du député sur la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, Birame Soulèye Diop n’a pas voulu rester les bras croisés face aux critiques de son adversaire politique” et “a rendu public un document pour rappeler le contexte dans lequel la loi d’amnistie a été votée et le comportement de certains dignitaires de l’ancien régime face aux violences préélectorales”.
“Mais c’était sans compter la détermination de Me Youm qui, à travers un texte kilométrique, a décidé de revenir à la charge”, rapporte Source A, pendant que Walfquotidien pointe la position “indélicate” du député Guy Marius Sagna, estimant qu’à travers la posture de ce dernier, “le politique tue l’activiste”.
Condoléances du président de la République à Serigne Mountakha
“Sur le débat de l’abrogation de la loi d’amnistie, écrit Walfquotidien, Guy Marius Sagna adopte une position +intrigante+. En soutenant la proposition de loi interprétative du député Amadou Bâ, il prend le contre-pied de ses camarades de FRAPP”, Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine, dont il était le leader le plus en vue avant de devenir député sous la bannière du parti Pastef, au pouvoir.
Walfquotidien souligne qu’à contre-courant de la position du député Guy Marius Sagne, FRAPP, une organisation citoyenne sénégalaise, s’oppose à la proposition de loi interprétative du député Amadou Bâ, estimant “qu’on n’interprète pas l’injustice, on l’efface”.
Sur un tout autre sujet, le quotidien L’As signale que les importateurs “menacent de bloquer [..]” le Port autonome de Dakar, en guise de protestation contre la gestion de l’outil portuaire et les “tracasseries routières” dont ils se disent victimes.
“Confrontés à des problèmes pour accéder au port de Dakar et charger leurs marchandises, ils dénoncent la gestion opaque du port et des pratiques abusives qui paralysent leur activité. Malgré plusieurs démarches auprès des autorités, leurs revendications restent sans réponse”, selon L’As.
Le Soleil revient sur le séjour du président de la République ce week-end dans la cité religieuse de Touba, la capitale de l’une des principales confréries musulmanes du Sénégal, dans le centre du pays. Dans le cadre de ce déplacement, Bassirou Diomaye Faye ”a présenté ses condoléances ainsi que celles de la nation au khalife général, à la suite de décès de dignitaires mourides”, rapporte Le Soleil.
”En retour, Serigne Mountakha Mbacké a exprimé sa profonde gratitude et toute son affection envers [le chef de l’Etat]”, ajoute le journal, illustrant sa une d’une photo des deux hommes en pleine discussion, avec la mention : ”Gratitude et affection renouvelées”.