Prévu pour le 28 mai prochain, le dialogue politique initié par Bassirou Diomaye Diakhar Faye, actuel chef de l’État, promet de réaliser une avancée notable sur une question épineuse : le cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. Cette problématique, source de tensions incessantes depuis 2012 au sein des discussions au cœur de la commission cellulaire du dialogue politique, semble enfin trouver une résolution.
Lors de son adresse à la nation le 3 avril 2024, Diomaye a déclaré sa démission du poste de Secrétaire général de Pastef afin de se concentrer exclusivement sur ses responsabilités présidentielles. Selon nos confrères de Sud Quotidien, cette décision est perçue comme historique et ôte un fardeau significatif des épaules des acteurs politiques, rompant ainsi avec la tradition de ses prédécesseurs. En effet, ni les régimes d’Abdoulaye Wade ni celui de Macky Sall n’avaient répondu favorablement aux nombreuses requêtes formulées par l’opposition et la société civile.
Les participants aux prochains échanges, qu’ils soient de la majorité, de l’opposition ou des non-alignés, travailleront avec la société civile et l’administration pour se pencher sur d’autres sujets cruciaux inscrits à l’ordre du jour. Parmi eux figurent la déchéance électorale, le rôle de la justice dans le processus électoral, la modification de l’article L.57 du Code électoral, ainsi que la question du bulletin unique.
D’autres sujets hérités des concertations antérieures devront également être abordés, tels que le remplacement de la CENA par une commission électorale nationale indépendante, la rationalisation du nombre de partis politiques et leur financement, ou encore l’inscription automatique sur le fichier électoral parallèlement à l’obtention de la pièce d’identité nationale.
Basé sur un article de Nando Cabral Gomis pour le site Sud Quotidien, ce dialogue politique initié par l’actuel chef de l’État marque un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais, préfigurant des progrès significatifs dans la gouvernance participative et la transparence électorale.
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