Ces graves anomalies révélées par le rapport de 180 pages de la Cour des comptes soulèvent des questions cruciales sur la gestion des fonds publics en période de crise. Des responsables de l’ancien régime se défilent à la Division des investigations criminelles, étant soupçonnés de détournement de fonds et de faux dans la gestion des ressources allouées pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Cette affaire explosive met en lumière un ensemble d’irrégularités financières qui ne peuvent être ignorées. En attendant, revisitons les faits qui révèlent les graves anomalies mises en exergue par le rapport de la Cour des comptes.
Dans son rapport détaillé, la Cour des comptes dénonce une surfacturation alarmante de 2,7 milliards FCFA sur le riz distribué aux populations démunies pendant le confinement. Ce riz, dont une partie a été achetée auprès d’un restaurateur, soulève des interrogations sur la transparence et l’intégrité des processus d’approvisionnement.
De plus, le rapport met en lumière l’achat de gels hydroalcooliques à des prix excessifs, ainsi que des dépenses s’élevant à 19 milliards FCFA qui n’ont aucun lien avec la lutte contre le Covid-19. Parmi ces dépenses, on trouve des acquisitions surprenantes, telles que l’achat de bacs à fleurs par le ministère de l’Urbanisme, ce qui soulève des doutes quant à la priorisation des ressources en période de crise.
Une autre anomalie préoccupante concerne l’attribution de 17 marchés, d’une valeur totale de 15 milliards CFA, à trois agences de voyages appartenant à une même personne. Ces agences, qui n’ont aucune expérience dans la fourniture de matériel médical, soulèvent des questions sur la légitimité et la transparence des processus d’appel d’offres.
Enfin, le rapport évoque des paiements en espèces effectués à certains fournisseurs, en violation des règles établies qui imposent un règlement par chèque ou virement bancaire. Ces pratiques non conformes mettent en lumière des failles dans le système de contrôle et de gestion des fonds publics, et soulignent l’urgence d’une enquête approfondie pour garantir la responsabilité et la transparence dans l’utilisation des ressources publiques.
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