La livraison de mercredi de la presse quotidienne revient largement sur les derniers remous qui secouent le monde des médias, à la veille de la fête du travail, sujet intéressant également certains titres.
“A l’occasion de la Journée internationale du travail célébrée demain, jeudi 1er mai, les syndicats sénégalais s’apprêtent à faire front commun pour porter leurs revendications auprès des autorités”, souligne Sud Quotidien.
“Dans l’espoir que cette journée s’impose comme un nouveau point de départ vers un dialogue social plus sincère et plus structurant”, ajoute le journal, “les acteurs de l’école restent dans l’expectative pour la satisfaction de leurs vieilles revendications, alors que les professionnels des médias vivent une tension persistante”.
La Coordination des associations de presse (CAP), évoquant des “agressions en série du gouvernement et ses démembrements”, “sonne la résistance” après la fermeture de certains médias jugés “non-conformes” à la réglementation en vigueur, rapporte L’info.
“Ce sera désormais la guerre comme à la guerre entre les organisations des médias et le ministère de tutelle qui ne cesse de multiplier les mesures de nature à porter atteinte à l’existence et aux activités de la presse”, relève L’info. “Etouffée, la presse du Sénégal entend bien se battre jusqu’au bout”, insiste Le Quotidien.
Des mesures “liberticides et ciblées contre les médias”
D’après Les Echos, la presse est “prête à faire face” à la fermeture de certaines entreprises de presse, que ce quotidien qualifie de “forfaiture”. Des avocats ont été commis “pour accompagner les entreprises victimes”, de même un sit-in devant le ministère de la Communication est en vue, si l’on en croit la même publication.
De manière générale, la Coordination des associations de presse, par la voix de Mamadou Ibra Kane, dénonce “une série de mesures qu’elle juge liberticides et ciblées contre les médias, pointant du doigt le gouvernement qu’elle accuse de vouloir étouffer la presse sénégalaise à travers des procédures opaques, des exclusions arbitraires et une asphyxie financière organisée”, écrit L’As.
En conséquence, la CAP “sonne l’alerte et la résistance”, pendant que Amnesty International, à travers son antenne au Sénégal, “met en garde le régime”, peut-on lire à travers la la manchette que le même quotidien a consacré à ce sujet.
L’info, donne justement la parole à Seydi Gassama, responsable de la section Sénégal de l’ONG. “Aucun Etat ne devrait fermer des médias”, déclare ce dernier. Amnesty International, à propos de ces médias fermés, “pointe une ‘régularisation au forceps”‘, rapporte le quotidien 24 Heures.
“Le processus de régularisation est certes une initiative salutaire dans un contexte de désorganisation notoire du secteur de la presse, mais les délais jugés ‘trop courts’ semble la détourner de son objectif”, écrit cette publication citant l’ONG de défense des droits de l’homme.
“Ça se corse pour Farba Ngom”
Le journal Le Quotidien fait la jonction entre ce sujet et la situation des travailleurs en général. “1er mets amer”, titre le journal en parlant des “licenciements” sous le régime actuellement au pouvoir.
“Pour les personnes licenciées dans le secteur public-parapublic, ce 1er mai n’est pas une Fête du travail. C’est le moment de partager leurs ‘souffrances’ et les drames sociaux”, indique Le Quotidien.
Pour le reste, de nombreux quotidiens rapportent que le député Farba Ngom, sous mandat de dépôt depuis le 27 février, dans le cadre d’une affaire liée à des activités jugées suspectes de blanchiment de capitaux, a encore été inculpé pour “association de malfaiteurs en bande criminelle organisée”.
Selon Source A, le parquet financier estime que Farba Ngom, “en connaissance de cause”, a “converti, transféré, dissimulé, acquis, détenu ou utilisé des biens provenant d’un délit avec cette circonstance que ces faits sont commis en bande criminelle organisée”.
L’Observateur fait remarquer que le juge a eu la main lourde contre le député et maire des Agnam, une commune de la région de Matam, dans la partie nord du Sénégal.
“Ça se corse pour Farba”, renchérit Walfquotidien. Le doyen des juges d’instruction du Pool judiciaire financier a retenu contre le député une nouvelle infraction “qui vient alourdir les charges retenues à son encontre”, indique le journal.
Le Soleil rapporte que le chef de l’Etat a présidé mardi la cérémonie de remise des distinctions de l’Oscar national de la qualité, une occasion pour Bassirou Diomaye Faye d’exhorter les entreprises au respect des normes de qualité.
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