Ce samedi 17 mai 2025, le collectif And Samm Jikko Yi s’est réuni devant la mosquée inachevée de Dakar pour réaffirmer son engagement dans la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Son président, Babacar Sylla, a déclaré que le collectif reste « engagé dans une mission noble au service du peuple sénégalais ».
Sylla a rappelé qu’un mémorandum, déposé le 24 mai 2024 à la présidence et à la primature, dénonçait notamment le discours de Jean-Luc Mélenchon à l’UCAD. Ce document, également remis à tous les candidats aux élections, témoigne de la constance du collectif malgré l’instabilité politique. Après les législatives du 17 novembre 2024 et l’installation de la nouvelle Assemblée nationale le 5 décembre, And Samm Jikko Yi a sollicité une audience avec les autorités. Une rencontre s’est tenue le 19 février 2025 avec le président de l’Assemblée, El Malick Ndiaye, mais « aucun projet de loi n’a suivi », déplore le collectif.
And Samm Jikko Yi a dénoncé une prétendue « agression par une bande d’homosexuels étrangers » sur le sol sénégalais, exigeant « une enquête, des sanctions exemplaires et l’identification des complices ». Le collectif a également critiqué le film sénégalais Timpi Tampa, accusé de promouvoir un « message LGBTQI » et d’avoir obtenu un visa de diffusion de la Direction de la cinématographie. Selon eux, cela prouve que l’article 319 du Code pénal, qui punit les actes homosexuels d’un à cinq ans de prison, est « insuffisant car il ne condamne pas la promotion de ces valeurs ».
Le collectif réclame ainsi l’adoption « urgente » d’une loi criminalisant l’homosexualité « dans tous ses aspects ». « And Samm Jikko Yi ne se laisse ni manipuler, ni instrumentaliser. Elle possède les ressources et la responsabilité pour mener à bien sa mission, incha Allah », a conclu Sylla, appelant les Sénégalais à « garder espoir ».
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