Le Consortium d’entreprises (CDE) peine depuis janvier à payer ses salaires. Cette situation concerne surtout les travailleurs établis au Sénégal, soit près de 2/3 des 2500 employés du géant du BTP établi aussi en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Tchad et même au Moyen Orient.
Selon Le Témoin, qui donne l’information, les agents en poste dans les chantiers «sensibles» (SAR, NSIA, Baie de Hann) et, dans une moindre mesure, les «petits salaires» font exception. Les premiers sont régulièrement payés tandis que les seconds ont touché une partie de leurs salaires de mars.
Face à cette situation, les travailleurs de CDE ont commencé à taper du poing sur la table. «Il y a quelques semaines, rembobine Le Témoin, suite à une assemblée générale, ils ont eu une réaction spontanée en séquestrant pendant quelques heures leur directeur général Lucien Haddad. Ce dernier sera relâché, mais il a depuis quitté ses fonctions pour laisser la place à Pape Souley Diaw, fils de l’actionnaire principal et ancien maire de Saint-Louis, feu Abdoulaye Diaw Chimère (28%).
Le Témoin indique que le CDE, à l’instar de toutes les autres entreprises du secteur, souffre du non-paiement par l’État de la dette due au BTP, près de 400 milliards de francs CFA. 62 milliards ont été épongés et 66,7 milliards devraient suivre dans le cadre de la Loi de finances rectificative, rappelle le journal.
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