Dans un match tendu et marqué par la grave blessure de Jamal Musiala, le PSG s’est qualifié pour les demi-finales de Coupe du monde des clubs avec des buts tardifs de Désiré Doué et Ousmane Dembélé face au Bayern Munich (2-0). Les Parisiens ont terminé le match à neuf contre onze.
L’aventure continue pour le PSG. Le club de la capitale s’est défait du Bayern Munich (2-0), samedi en quarts de finale de Coupe du monde des clubs à Atlanta (États-Unis), grâce à des buts de Désiré Doué (78e) et Ousmane Dembélé (90e + 6). Les Parisiens ont été secoués par les Bavarois et ont terminé la rencontre à neuf après les rouges pour Willian Pacho (82e) et Lucas Hernandez (90e + 2), mais ils ont tenu et attendent de savoir s’ils affronteront le Real Madrid ou le Borussia Dortmund en demi-finales. Le match a été marqué par la grave blessure de Jamal Musiala.
Le match : 2-0
Dans les rencontres à enjeu, Paris peut compter sur lui. D’une reprise du gauche à l’entrée de la surface, après un service en retrait impeccable de Joao Neves, Désiré Doué a offert la qualification aux Parisiens (78e, 1-0) et évité une prolongation crainte à double titre. D’abord, et cela va de soi, car elle n’aurait pas assuré la qualification du PSG en demies, mais aussi parce que les 30 minutes de rab auraient un peu plus entamé des organismes déjà éreintés.
À l’entame de ce douzième mois de compétition, les deux équipes ont ferraillé dans une intensité inégale au fil du match, comme tiraillées entre le prestige d’une affiche du niveau de la Ligue des champions et la hâte de prendre des vacances. Les acteurs ne se sont pourtant pas ménagés, à l’image de ce retour signé Harry Kane juste devant sa surface, pour suppléer Sacha Boey et arrêter une chevauchée de Nuno Mendes (71e), ou – mais c’est une habitude – l’activité incessante de Joao Neves, auteur d’une récupération haute puis d’une passe décisive sur le but de Doué.
Mais les acteurs de ce match ont souvent manqué de lucidité, à l’image de cette frappe en déséquilibre manquée par Ousmane Dembélé – pourtant à peine entré en jeu – malgré un but grand ouvert après un dégagement manqué par Manuel Neuer (74e). On peut aussi mettre sur ce compte les interventions grossières de Willian Pacho, le pied en avant sur le tibia de Leon Goretzka (82e) et de Lucas Hernandez, le coude dans le visage de Raphaël Guerreiro (90e + 2). Ces deux fautes ont valu deux cartons rouges brandis par l’arbitre anglais Anthony Taylor et Paris a bien tenu face aux assauts répétés du Bayern. Il a même fait plus que cela, puisque même à neuf contre onze, Dembélé a marqué le second but (90e + 6, 2-0), juste après avoir fracassé la barre allemande.
Avant ce final heureux, Paris a un temps buté sur une défense allemande pas toujours rassurante, mais secondée par un Neuer très sûr sur sa ligne, comme devant Bradley Barcola (48e) et Khvicha Kvaratskhelia (32e). Dans l’autre cage, Gianluigi Donnarumma a, lui aussi, privé Michael Olise (27e) de l’ouverture du score, avant de blesser malgré lui Jamal Musiala (voir plus bas). Il n’a en revanche rien pu faire sur une tête d’Harry Kane juste au-dessus (38e) ou sur ces deux autres coups de casque de Dayot Upamecano (45e + 2) puis du même Kane (87e), cadrés, mais logiquement refusés en raison d’une position de hors-jeu.
Paris s’en est ainsi plutôt bien sorti, et ce, jusqu’au bout avec un penalty sifflé en faveur de Thomas Muller pour un pied haut de Mendes (90e + 8) puis annulé par le VAR. L’attaquant de 35 ans avait déjà fait ses (vrais) adieux à son club deux mois plus tôt et espérait une autre issue pour le dernier de ses 757 matches avec le Bayern. Toujours maître de son destin, même quand son chemin est parsemé d’embûches, le PSG n’a pas laissé de place aux sentiments et affrontera le Real ou Dortmund mercredi soir en demies. Il est à deux matches d’un cinquième titre lors de cette saison décidément pas comme les autres.
Le fait : Musiala, image traumatisante
On craignait des blessures pour les corps fatigués par douze moins de compétition. On aura eu, en plus, une image effroyable. Sur une sortie autoritaire à la 45e + 2, Gianluigi Donnarumma a fait trébucher Jamal Musiala dans sa surface. Mais il ne s’agissait pas d’un simple accrochage, puisque le milieu allemand est sorti de ce choc avec la cheville complètement désaxée et une probable fracture. Les réactions des joueurs, les mains derrière la tête et pour beaucoup amassés à son chevet, disaient beaucoup de la violence de la scène. Et des longs mois de souffrance à venir pour Musiala.