Candidat à la présidence de la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP), Babacar Ndiaye, patron de Teungueth FC, revient dans la course après s’être désisté en 2021 au profit de Djibril Wade.
Invité dans l’émission Walf Sports, il a décidé de mettre cartes sur table, évoquant les coulisses de son retrait et les promesses non tenues qui ont suivi. « Il est temps qu’on éclaircisse l’affaire du marketing de la Ligue pro », a-t-il lancé. « En 2021, je n’étais pas demandeur pour le poste de vice-président. On m’a demandé de laisser passer le “Grand”, avec la promesse d’être nommé premier vice-président. Personne ne peut me démentir là-dessus. »
Babacar Ndiaye affirme que ce choix, présenté comme un compromis, s’est transformé en marginalisation. Selon lui, plusieurs personnalités du football sénégalais, y compris des membres du bureau d’Augustin Senghor et du CNOSS, l’ont contacté pour appuyer ce deal. Mais une fois l’élection passée, le scénario a changé.
« On m’a finalement dit que le poste de premier vice-président allait à Seydou Sané, le second à Oumar Samb. Et moi, parce que je suis jeune, on me donne la commission finances. »
Il ajoute avoir appris dans la presse qu’il était finalement chargé du marketing, un domaine sur lequel ses détracteurs émettent encore des doutes.
« Ils utilisent tous le jugement : “Babacar ne vit pas ici, il ne sait pas faire du marketing”. Mais moi ma réponse, elle est sur le terrain. Quand j’ai accompagné la sélection U20 à la CAN et à la Coupe du monde, j’étais basé au Nigeria. Le monde a changé, la technologie abolit les distances. Ceux qui pensent comme ça sont dépassés. »
Ce retour sur les dessous de l’élection passée s’inscrit dans un contexte où Babacar Ndiaye veut visiblement reprendre la main sur la narration, dénoncer les jeux de pouvoir internes, et affirmer sa légitimité. Son discours, tranchant, soulève aussi la question de la transparence dans la gestion des postes au sein de la Ligue pro.