Les responsables de l’Alliance pour la République (APR) des Parcelles Assainies ont réagi vigoureusement à la convocation en justice de leur camarade Mbaye Ndiaye, ancien ministre de l’Intérieur et ex-ministre d’État sous le régime de Macky Sall. Ils qualifient cette action judiciaire de « tentative d’humiliation politique ».
Selon la coordination locale de l’APR, M. Ndiaye est poursuivi par la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA), qui l’accuse d’avoir détérioré un logement administratif occupé il y a plus de dix ans. Le préjudice serait estimé à plus de 50 millions de FCFA. Or, les responsables de l’APR affirment que « l’ancien ministre, soucieux du confort et de la fonctionnalité du lieu, aurait lui-même investi plus de 200 millions de FCFA pour rénover et agrandir la maison, la transformant notamment en une demeure de 15 chambres ».
« Il est paradoxal qu’on l’accuse aujourd’hui de détérioration alors qu’il s’est personnellement engagé dans l’amélioration du cadre de vie du bâtiment », ont soutenu les membres de la coordination, dénonçant une affaire qui, selon eux, aurait dû être réglée à l’amiable.
Ils n’ont pas manqué de pointer ce qu’ils considèrent comme une justice sélective : « Quand l’actuel président a modifié le palais présidentiel pour y loger sa famille, personne n’y a vu un scandale. Pourquoi donc cet acharnement contre un homme qui a servi loyalement l’État pendant plusieurs décennies ? »
La coordination voit dans cette procédure une volonté politique claire de « salir les anciens collaborateurs fidèles à l’ancien président Macky Sall ». Elle a exprimé sa solidarité avec d’autres personnalités proches de l’ancien régime, citant Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, ainsi que les anciens ministres Ismaïla Madior Fall et Sophie Gladima, tous visés par des mesures judiciaires. Elle a également exigé la levée du contrôle judiciaire de Mme Ndèye Saly Diop Dieng.
Enfin, l’APR des Parcelles Assainies a invité le régime actuel à « recentrer ses priorités » sur les véritables urgences du pays : la montée du chômage, la crise du pouvoir d’achat et l’aggravation de la pauvreté qui frappe de plus en plus de foyers sénégalais.