La visite du Premier ministre Ousmane Sonko en Turquie et la nouvelle loi sur la déclaration de patrimoine font partie des sujets les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
“Moins d’une semaine après le lancement du Plan de redressement économique et social, le Premier ministre sénégalais engage une tournée stratégique [en Turquie] pour booster les échanges commerciaux, [la] coopération technologique et [les] investissements croisés”, écrit le quotidien Yoor-Yoor.
Selon le journal, l’objectif affiché de cette visite officielle de cinq jours que le chef du gouvernement sénégalais a entamé mercredi en Turquie, c’est de porter à “un milliard de dollars” le volume des échanges entre les deux pays, en misant sur “un partenariat multidimensionnel à l’horizon 2050”.
Libération parle d’une visite officielle “aux multiples enjeux stratégiques”, compte tenu de la “position géostratégique” de la Turquie, à la croisée de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient, sans compter son économie “caractérisée par une base industrielle diversifiée […]”.
“La Turquie est également un grand producteur agricole et un hub touristique important” dont peut s’inspirer le Sénégal “pour mieux asseoir sa politique […]” dans des domaines jugés stratégiques, écrit Libération en citant le Bureau d’information du gouvernement.
Vers de nouveaux assujettis à la déclaration de patrimoine
Considérer la déclaration de patrimoine Les quotidiens traitent aussi de la nouvelle loi sur la déclaration de patrimoine, dont le texte a été déposé à l’Assemblée nationale en vue de son examen par les députés, rapporte le quotidien L’As.
Les nouvelles autorités “veulent élargir la liste des assujettis en y intégrant les personnes en charge de l’exécution de budgets équivalant à 500 millions, certains cadres de la justice, des membres de certains corps civils, militaires et paramilitaires”, indique le journal.
La nouvelle approche de gouvernance, qui a inspiré le nouveau texte, “consiste à considérer que la déclaration de patrimoine doit nécessairement constituer un instrument de lutte contre la corruption, au-delà de l’enrichissement illicite”, note L’Observateur.
“Le nouveau régime pense, à titre d’illustration, que certaines variations de patrimoine peuvent ne pas être des indicateurs de la présomption d’enrichissement illicite, mais renseigner sur le caractère illicite de certains recels, prête-noms ou alerter sur de possibles situations de conflits d’intérêts”, ajoute L’Observateur.
Le quotidien Les échos, également, pointe les “nouvelles attributions” de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) mais précise qu’il va tout de même darder son acronyme pour devenir Office national de lutte contre la corruption.
De “nouvelles mines aux œufs d’or” pour le redressement économique
Le journal signale que “la prescription de l’action publique ainsi que celle des peines applicables aux infractions prévues par la présente loi sont de sept ans à compter de la découverte de l’infraction”, suivant les nouvelles dispositions envisagées.
“Mieux, le délai de prescription est suspendu aussi longtemps que l’auteur est en fuite”, poursuit le même journal, ajoutant que l’audit, la fraude et la garde-à-vue “sont désormais exclus des attributions de l’OFNAC”.
Le Quotidien revient sur le Plan de redressement économique et social présenté vendredi dernier par le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans l’optique de relancer l’économie sénégalaise. “Dans sa volonté de trouver les 1150 milliards de recettes fiscales [pour financer ledit plan], le gouvernement a déjà ciblé les secteurs qui devraient lui rapporter le plus”, fait observer le journal.
Il ajoute que la question “sera juste de savoir comment il va s’y prendre pour convaincre les moutons destinés à être tondus”, “nouvelles mines aux œufs d’or” qui devraient aider à mobiliser les ressources attendues par la mise en oeuvre du Plan de redressement économique et social.
Sur un tout autre sujet, L’info annonce que la présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal, Bigué Ba Mbodj, appelle à la tenue d’assises nationales, après le taux de réussite de 0,70% enregistré à l’examen du diplôme de sage-femme d’Etat. “Un désastre national !”, s’exclame le journal à sa une, citant Mme Mbodj.