Il y a quelques semaines, les jeunes de Ngor, réunis sous l’appellation « Domou Ngor » (enfants de Ngor) , ont entrepris des activités économiques à la plage des Almadies. Mais trois semaines après leur installation, un commandant de la gendarmerie leur a interdit l’accès à cet espace, malgré une autorisation obtenue auprès de la mairie.
Après la vente de l’hôtel Club Med, la plage des Almadies était laissée à l’abandon. Les jeunes de Ngor ont décidé de nettoyer et d’aménager le site, installant des nattes et des tentes à louer aux visiteurs pour embellir l’espace et subvenir à leurs besoins. « Nous sommes des jeunes ambitieux qui essayons de gagner notre vie légalement. On ne fait rien de mal, ils doivent nous laisser travailler dignement », déclare Ibou, un jeune vendeur de crêpes.
Un conflit avec la gendarmerie
Trois semaines après ces aménagements, un commandant de la gendarmerie a interdit l’accès à la plage, qualifiant l’occupation d’« anarchique » et exigeant une autorisation. Les jeunes ont obtenu ce document de la mairie quelques jours plus tard, mais le commandant maintient son refus. Une unité de surveillance a été déployée, limitant voire interdisant l’accès à la plage, une situation jugée « inadmissible » par les occupants.
Face à ces querelles foncières récurrentes entre riverains et autorités, les jeunes de Ngor se disent prêts à poursuivre leur combat, quel qu’en soit le prix. Ils annoncent une rencontre avec les anciens de Ngor, les « Magui Ngor », et une marche pacifique du rond-point de Ngor à la plage des Almadies pour défendre leur droit d’exploitation.