La Ligue démocratique (LD) Debout a critiqué, dans une déclaration parvenue à Seneweb, ce jour, le Plan de redressement économique et social présenté par le Premier ministre. Elle pointe un focus excessif sur la pression fiscale et une approche technocratique peu inclusive.
« À l’analyse de la présentation du Plan, le SEN considère que le Gouvernement a opté de mettre un plus grand focus sur l’augmentation de la pression fiscale que sur l’ajustement du train de vie de l’État. Il s’interroge sur le fait que les ‘’fonds politiques’’ ne soient pas évoqués dans un plan qui demande des sacrifices au peuple, et considérant les engagements du candidat Diomaye Faye de ‘’suppression des fonds dits “politiques” et leur remplacement par les fonds spéciaux votés par l’Assemblée pour les opérations ultra sensibles’’ », a fait savoir le Secrétariat exécutif national (SEN).
Ainsi, «concernant la forme, la LD Debout considère que l’approche messianique-technocratique adoptée par le Premier ministre ne contribue nullement à l’appropriation par le peuple sénégalais de ce plan, et porte même les germes de son futur échec ». « L’absence d’inclusion des différentes forces vives de la Nation et de présentation à la représentation nationale posent sans nul doute des questions sur la ‘’légitimité’’ du plan », dit-elle.
«En tout état de cause, la LD Debout s’oppose à tout plan de redressement qui ne fixerait pas comme priorités la rationalisation des dépenses au niveau des institutions et des secteurs public et parapublic, et une gestion ferme de la crise de la dette qui intègre une contestation des emprunts et autres engagements pris sur des bases illégales par l’ancien régime », signalent les membres.
Le mouvement politique appelle les forces vives à la vigilance pour éviter un simple recyclage des recettes du FMI. «La LD Debout appelle les forces vives de la Nation à la vigilance pour que ce plan présenté comme innovant et endogène ne soit pas qu’un simple réchauffé des recettes libérales du FMI qui n’ont pas réussi à sortir nos pays du sous-développement », précise la SEN.