Depuis le lundi 25 août 2025, l’hôtel Radisson de Diamniadio est secoué par une crise sociale. En cause : dix-neuf employés pour la plupart sous contrat à durée indéterminée depuis l’ouverture de l’établissement, ont reçu une proposition de départ négocié. Ces derniers dénoncent un licenciement déguisé. Face à cette situation, une partie du personnel a entamé une grève de la faim sans réaction de la direction.
Alerté, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Amadou Ba, a décidé de s’impliquer personnellement.
Dans un communiqué, il indique avoir reçu, dès sa passation de service, les délégués du personnel pour entendre leurs doléances. Il a ensuite convoqué, le 23 septembre, la direction de l’hôtel, puis rencontré les représentants des employés le lendemain pour approfondir les discussions.
Le ministre a également saisi les autorités de la SOGIP-SA (Société de gestion des infrastructures publiques à Diamniadio et au lac Rose) ainsi que le ministère du Travail pour assurer un suivi rapproché du dossier.
Appel au dialogue et à la légalité
Amadou Ba appelle les deux parties à respecter le cadre juridique encadrant les procédures de licenciement et de grève. Il les invite à entamer des négociations de bonne foi, sous la supervision de l’administration du Travail afin de parvenir à une solution équitable et à la reprise des activités de l’hôtel.
Toutefois, le ministre rappelle que le Radisson de Diamniadio est une propriété de l’État du Sénégal dont la gestion a été déléguée pour 15 ans au groupe privé Summa. En cas de contentieux non résolu, les parties sont tenues de recourir à l’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris, conformément aux termes du contrat de délégation. « C’est un héritage du régime sortant à l’origine de la complexité de nos démarches », souligne le communiqué ministériel.