Lundi, Serigne Saliou Diagne, administrateur du Groupe Avenir Communication (éditeur du Quotidien), son jeune frère Mouhamed et leur tante Mme Diagne ont passé leur première nuit en détention. Ils ont été inculpés pour association de malfaiteurs et complicité par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), dans le cadre de l’enquête visant le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne.
Malgré les plaidoiries insistantes de leurs avocats, qui demandaient une remise en liberté provisoire ou à défaut un placement sous contrôle judiciaire, le magistrat a suivi les réquisitions sévères du parquet.
Le cas de Serigne Saliou Diagne a particulièrement surpris : il ne figurait pas dans le réquisitoire introductif du procureur. Pour son entourage, cette incarcération s’apparente à une véritable « prise d’otage judiciaire ».
Ses avocats, cités par Le Quotidien, ont annoncé une contre-offensive judiciaire, plaidant la nullité de la procédure et dénonçant un mandat de dépôt qu’ils jugent « injustifié » et incompatible avec le profil discret et le sérieux professionnel reconnu de leur client.