Interrogé par Le Soleil, l’enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis, Moussa Diaw, dresse un tableau critique de l’état actuel de la mouvance socialiste, qu’il décrit comme traversant une «crise de leadership avec une direction fortement contestée». Il souligne également que des querelles personnelles persistent entre Khalifa Sall et Barthélémy Dias, fragilisant la mouvance socialiste.
Les retrouvailles : un mirage à éviter
Selon le spécialiste, les retrouvailles de la grande famille socialiste ne constituent pas une solution miracle. Il les qualifie de «mirage» pouvant freiner la mise en œuvre de réformes réelles et se heurter à l’indifférence de l’électorat. Pour survivre dans un paysage politique recomposé, la mouvance doit «se réinventer» et proposer un programme cohérent, capable de répondre aux aspirations de la jeunesse, désormais au cœur de l’électorat sénégalais, plutôt que de se contenter d’un «rafistolage politique».
Nécessité d’un nouveau leadership
Concernant le processus de relance et de refondation des textes prévu par les Verts, l’interlocuteur du quotidien national insiste sur l’importance de l’émergence de nouveaux dirigeants. Pour redynamiser le parti et lui permettre de jouer son rôle de locomotive au sein de l’opposition, le PS doit impérativement se doter de leaders «en phase avec les réalités actuelles», capables de porter un discours centré sur les préoccupations des jeunes, notamment l’emploi et l’avenir.

