Me Pierre-Olivier Sur, le coordonnateur du pool d’avocats de Macky Sall, a animé une conférence de presse hier sur l’affaire de la dette dite cachée, dans laquelle son client est cité. Et dans la soirée du jeudi, il fut sur la 7tv où il a expliqué que si la dette publique a augmenté, c’est que celle des entreprises publiques y est introduite.
«Ces entreprises publiques sont très fortement endettées. Il s’agit de savoir si oui ou non, on les intègre dans la dette de l’État. C’est la question de la dette contingente. Si on considère qu’elles sont dans la dette de l’Etat ça fait monter la dette. Si on considère qu’elles n’y sont pas, ça fait baisser la dette. Et il se trouve que jusqu’en 2023 ici au Sénégal, c’était réglementairement hors de la dette de l’Etat. Et depuis 2023, c’est dans la dette de l’Etat. Je ne dis pas que c’est fait pour embêter l’administration de Macky Sall. Je dis simplement que les normes changent», a-t-il expliqué lors de l’émission.
Faux, réplique Al Aminou Lô. Le ministre d’Etat indique que la dette publique comprenait, bien avant 2023, celle des entreprises publiques : «Cette affirmation est fausse. Le document consultable sur le lien ci-dessous qui porte sur la revue du programme du Sénégal en cours en décembre 2023, présenté au Conseil d’administration du FMI le 13 décembre 2024, fait bien ressortir que la dette publique comprenait bien avant l’année 2023, à la fois la dette de l’administration centrale et celle des entreprises publiques.»
L’ancien ministre-secrétaire général du gouvernement indique qu’à l’époque, la réunion du Conseil d’administration du FMI avait même autorisé le déblocage d’un tirage d’environ 280 millions de dollars US avant les élections de mars 2024. Ce, sur la base de ces chiffres.

