Dans le dossier de la présumée surfacturation de riz, le juge d’instruction du premier Cabinet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a rendu, le 31 octobre, une ordonnance de non-lieu.
Comme annoncé hier par Seneweb, cette décision bénéficie à plusieurs personnalités mises en cause pour complicité de détournement de deniers publics et faux : les importateurs de riz Rayan Hachem, Moustapha Ndiaye et Mohamed Dieng, ainsi que l’ancien Dage du ministère du Développement communautaire, Aliou Sow. Le non-lieu signifie que l’enquête n’a pas réuni d’éléments suffisants pour justifier l’ouverture d’un procès.
Tous les regards sont désormais tournés vers la Haute Cour de Justice, qui doit statuer sur le sort du principal mis en cause, l’ancien ministre Mansour Faye, accusé d’association de malfaiteurs, corruption, détournement de deniers publics et autres infractions sur une commande de 2,749 milliards de francs CFA.
Selon le quotidien L’Observateur, qui relaie l’information, les avocats de Mansour Faye, dont Me El Hadji Diouf, restent confiants et estiment que la commission d’instruction de la Haute Cour suivra l’exemple du juge d’instruction et prononcera un non-lieu. « Le non-lieu pour Mansour Faye est évident, il doit tomber et il va tomber», déclare Me Diouf.
Le beau-frère du Président sortant, Macky Sall, avait été placé sous mandat de dépôt le 26 mai avant d’être libéré sous contrôle judiciaire quatre mois plus tard, précisément le 25 septembre dernier.
Malgré l’ordonnance de non-lieu pour les fournisseurs et l’ancien Dage, le Parquet a interjeté appel, prolongeant ainsi la bataille judiciaire. À ce stade, cependant, ces derniers sortent blanchis de la procédure, signale la même source.

