Les employés du groupe Teyliom Constructions (TEYCO), entreprise dirigée par l’homme d’affaires Yerim Sow, sont en rogne. Regroupés devant les locaux de l’entreprise à Diamniadio hier, mardi, les travailleurs ont dénoncé six (06) mois de salaires impayés ainsi que le non-respect de leurs droits sociaux. Brassards rouges sur le bras, ils ont dénoncé des manquements graves aux obligations sociales de l’entreprise.
Alphonse Ngom, porte-parole des employés, a fustigé les arguments avancés par la direction : « Au-delà des salaires impayés, l’entreprise n’est pas à jour sur le versement des cotisations IPM, de la caisse de sécurité sociale et de l’IPRES, et ce, malgré une retenue à la source opérée sur nos bulletins de paie au mois de mars dernier. » Il a également souligné que la création d’une structure syndicale pour défendre leurs droits avait visiblement déplu à la direction.
Le conflit s’enlise depuis plusieurs mois. « La direction a refusé d’organiser les élections des délégués du personnel prévues le 18 avril dernier, et ce, en dépit d’une injonction formelle de l’inspecteur du travail », a ajouté le porte-parole.
Les travailleurs rejettent catégoriquement les justifications économiques invoquées par l’entreprise. « Le non-paiement des salaires ne saurait être justifié par des difficultés économiques, car l’entreprise fait appel à des prestataires extérieurs pour poursuivre certains chantiers, comme la DGIB, et approvisionne d’autres sites en matériaux », a-t-il dénoncé sur les ondes de la Rfm.
En plus du paiement intégral des salaires dus, les employés réclament la régularisation de leurs collègues journaliers présents depuis 2017. Ils interpellent les autorités compétentes pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient de « violation de leurs droits élémentaires ».

