Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS reviennent principalement sur les remous au sein de la coalition présidentielle, suite à la décision du chef de l’Etat de nommer Aminata Touré nouvelle présidente de la conférence des leaders de ladite coalition, en remplacement de Aïda Mbodj.
“Une restructuration qui divise”, affiche Le Soleil en évoquant la désignation de l’ancienne Première ministre Aminata Touré comme nouvelle présidente de la conférence des leaders de la coalition “Diomaye Président”.
“Dans une lettre datée du 11 novembre 2025, Bassirou Diomaye Faye a remplacé Aïda Mbodj par Aminata Touré à la présidence de la conférence des leaders [de ladite coalition], motivant cette décision par la volonté de rendre la coalition plus opérationnelle, mieux structurée et pleinement performante”, rapporte Le Soleil.
“Quelques heures plus tard, dans un communiqué, le bureau politique de Pastef [le parti au pouvoir] a pris le contrepied de son camarade, estimant qu’il n’a ni la légitimité, ni le pouvoir de procéder à un tel changement au sein de la coalition”, relate le même journal.
Le quotidien Tribune rappelle que lors d’un grand meeting tenu samedi dernier par la formation au pouvoir dont il est le président, le Premier ministre avait mis en garde contre une éventuelle nomination d’Aminata Touré.
“Sonko contestait toute alternative à Aïda Mbodj, Diomaye nomme Mimi Touré pour réorganiser la coalition Diomaye Président”, note de son côté le quotidien Enquête.
“Diomaye vote Mimi, Sonko la récuse”, titre Source A, “Diomaye parle de léthargie, vire Aïda Mbodj et nomme Mimi Touré”, renchérit le quotidien Les Echos, selon lequel le parti Pastef a répliqué à la décision de nommer Aminata Touré à la tête de la coalition présidentielle, estimant que “Diomaye n’a pas le pouvoir de démettre Aïda Mbodj”.
Libération parle d’un bras de fer entre Bassirou Diomaye Faye et le Pastef, Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, le parti au pouvoir. L’info pointe une alliance “fissurée”, un “pouvoir divisé” et une “confrontation ouverte”.
“Confronté à l’immobilisme et aux tiraillement internes qui paralysent la coalition ‘Diomaye Président’, le chef de l’Etat a décidé de rompre le silence”, en décidant de confier à Aminata Touré “la conduite d’un vaste chantier de restructuration politique, afin de refonder une coalition qu’il veut plus vivante, plus cohérente et plus utile à l’action du gouvernement”, écrit L’As.
Le journal Le Quotidien considère que cette décision de Bassirou Diomaye Faye équivaut à une reprise en main de la coalition “Diomaye Président” par le chef de l’Etat.
De cette manière, il montre qu’il est “l’unique architecte de cette structure qui a parrainé sa candidature victorieuse le 24 mars 2024. Un jeu d’échecs où les frères siamois poussent leurs pions”, ajoute Le Quotidien.
L’Observateur parle d’un “tournant décisif”, en faisant remarquer que la nomination d’Aminata Touré comme nouvelle présidente de la conférence des leaders de la coalition “Diomaye Président” “pourrait transformer le désaccord latent des ‘frères siamois’ en une fracture irréversible”.
“L’après 8 novembre dont parlait le leader de Pastef se matérialise. A la surprise général, le président Diomaye Faye a désavoué son leader de Pastef en nommant Aminata Touré à la tête de la coalition ‘Diomaye Président’ en remplacement de Aïda Mbodj”, indique Walfquotidien.
Dix-huit mois après son accession à la présidence de la République, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye “a officialisé une réorganisation majeure à la tête de la coalition ‘Diomaye Président’ qui portait sa candidature au scrutin présidentiel de mars 2024”, mentionne simplement Sud Quotidien.
Il ajoute que Aïda Mbodj devrait être supplée par l’ancienne première ministre Aminata Touré, non moins superviseur général de la campagne électorale de la coalition en mars 2024.