La situation au sein de la coalition présidentielle continue d’intéresser les quotidiens dont la plupart sont revenus sur ce sujet dans leur livraison de vendredi.
“Dans la brouille qui oppose le président de la République [à] son Premier ministre, une lutte de positionnement prend forme. Certains [membres du parti présidentiel] prennent fait et cause pour leur président tandis que d’autres prêchent la réconciliation des ‘frères siamois’”, écrit le quotidien L’As.
Les dissensions au sein du pouvoir sont parties de la décision du chef de l’Etat de désigner l’ancienne Première ministre Aminata Touré comme nouvelle présidente de la conférence des leaders de la coalition présidentielle, en remplacement de Aïda Mbodj.
Libération évoque “des médiations de l’ombre”, affirmant que même les familles du chef de l’Etat et du Premier ministre “se sont déployées pour éteindre l’incendie”.
Des leaders du parti au pouvoir, Pastef, appellent également “à l’apaisement”, renchérit le journal Le Quotidien. “Depuis plusieurs heures, lit-on dans cette publication, des médiateurs tentent de rapprocher les positions après l’éclatement au grand jour de tensions et/ou dissensions dans la majorité présidentielle”.
Walfquotidien semble déplorer qu’en raison de cette situation au sommet de l’Etat, la “rupture systémique” promise se trouve “différée” de fait. “Les projets promis ou engagés depuis mars 2024 sont en souffrance à cause d’une bataille des égos au sommet de l’Etat”, relève le journal.
“Un air de déjà vu”
“Cette divergence a fini par renvoyer aux calendes grecques la rupture systémique placée sous le signe des réformes de la justice, de la mise en œuvre d’une politique économique efficiente, de la réduction du train de vie de l’Etat, de la fusion des agences…”, détaille Walfquotidien.
Sud quotidien retient de cette situation l’impossibilité d’un bicéphalisme au sommet de l’Etat, en affichant : “Diomaye-Sonko, un air de déjà vu”, comme une sorte de clin d’œil à l’histoire politique du Sénégal.
Et le journal de faire observer que le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko “ne sont finalement pas parvenus à démentir cette lecture hostile à tout bicéphalisme, à toute dyarchie au sommet de l’Etat”.
“A l’instar du tandem Senghor/Dia, de Diouf face aux héritiers senghoriens, de Wade et de ses enfants putatifs, ou encore de Macky [Sall] et de ses numéros deux, les frères siamois [Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko] ont fini par céder sous l’épreuve du pouvoir”, note Sud Quotidien.
L’Observateur met en exergue deux figures de la mouvance présidentielle “désormais au cœur d’une lutte d’influence où se joue l’équilibre déjà fragilisé du tandem Diomaye-Sonko”, à savoir Aïda Mbodj et Aminata Touré.
Le choix porté par le chef de l’Etat sur Mme Touré pour désigner la conférence des leaders de la coalition présidentielle, en remplacement de Aïda Mbodj, est contesté par certaines franges du parti au pouvoir.
Le Sénégal “vise le ciel”
Aïda Mbodj et Aminata Touré “s’imposent comme les deux pôles rivaux d’une lutte silencieuse. Deux parcours, deux tempéraments, et un même champ de bataille : le cœur du pouvoir”, écrit L’Observateur.
Le quotidien Yoor-Yoor s’intéresse en particulier à Aminata Touré, ancienne militante trotskyste “convaincue”, qui “s’impose aujourd’hui comme le stratège incontournable du président Bassirou Diomaye Faye”.
“Haute représente du chef de l’Etat et chargée de réorganiser la coalition ‘Diomaye Président’, Mimi Touré allie expérience et pragmatisme politique […]”, ajoute le journal, avant de revenir sur le parcours de l’ancienne Première ministre, “de la révolution prolétarienne au terrain politique [des cercles du pouvoir]”.
Le quotidien Les Echos s’intéresse à la rencontre amicale devant opposer l’équipe nationale de football du Sénégal à celle du Brésil, ce vendredi, à Londres. “Un match de feu entre les Lions et la Seleçao”, titre le journal.
Le Soleil, loin du tumulte politique, revient sur la pose de la première pierre d’un Observatoire astronomique à Khombole, dans la région de Thiès. “Le Sénégal vise le ciel”, affiche à ce sujet le journal.
Il précise que “ce projet inédit en Afrique de l’Ouest sera bâti sur deux hectares et va abriter un grand télescope de 600 mm et plusieurs télescopes C14 de 300 mm”.
“Il marque une avancée majeure pour la recherche scientifique et la formation en astronomie, tout en jetant les bases de la future Space Valley, une cité dédiée à l’innovation spatiale”, indique le journal.

