M. Touré, enseignant-chercheur et gérant de la société Batiprom a été interpellé par la Division des investigations criminelles (Dic) avant d’être déféré au Pool judiciaire financier (Pjf) pour « abus de confiance présumé portant sur la somme de 1,2 milliard de Fcfa ». Après un retour de parquet, son sort devrait être fixé ce vendredi.
L’affaire prend sa source dans une plainte déposée par le directeur général de Batiprom. En 2022, la société orientée dans l’achat, et la vente de tous matériaux de construction, avait décroché un contrat de sous-traitance avec Naffco, une entreprise basée à Dubaï. Cette dernière était, la même année, attributaire d’un marché public d’envergure avec le ministère de l’Intérieur, couvrant la livraison de véhicules et la construction de hangars pour la Brigade nationale des sapeurs-pompiers
D’après le quotidien Libération, le directeur général de Batiprom avait confié la gestion complète de la société à M. Touré, lui octroyant même une procuration bancaire pour servir d’interface essentielle avec Naffco. Mais, face aux enquêteurs, M. Touré a tenté de se justifier en affirmant que les fonds en question auraient été alloués à l’exécution même du contrat de sous-traitance. Une allégation que les limiers ont rapidement écartée, notant qu’elle n’était « pas attestée » par les preuves matérielles.
Les investigations ont mis en lumière des mouvements de fonds jugés suspects. Plusieurs virements auraient été effectués directement depuis le compte de la société Batiprom vers le compte personnel de M. Touré, alimentant le chef d’accusation de « détournement » de cette somme de 1,2 milliard de francs CFA.

