Le 7 juin 2025, Abdallah Dramé, un jeune homme d’une vingtaine d’années, est violemment percuté par un véhicule en pleine circulation. Grièvement blessé, il est transporté d’urgence à l’Hôpital Principal de Dakar. Mais ce qui aurait dû être une prise en charge médicale d’urgence tourne au drame national. Malgré une clavicule brisée, une cheville fracturée et une hanche disloquée, Abdallah reste quatre jours sans véritable soin. Selon ses proches, le personnel infirmier, insensible à sa détresse, aurait ignoré ses cris et minimisé son état.
Ce retard fatal lui coûte la vie. Abdallah succombe à ses blessures, abandonné dans la douleur. Sa famille, dévastée, dénonce une négligence criminelle et un système de santé défaillant. L’affaire, relayée sur les réseaux sociaux, ravive le débat sur l’état des urgences hospitalières au Sénégal.
Ironiquement, quelques jours auparavant, lors du Conseil des ministres, le Premier ministre Sonko avait insisté sur l’éthique et la rigueur nécessaires dans les hôpitaux publics. Ces propos résonnent aujourd’hui comme un cruel contraste avec la réalité vécue par Abdallah.
Face à ce drame, la famille du défunt exige une enquête indépendante, des sanctions contre le personnel impliqué et une réforme profonde du système hospitalier. Au-delà d’Abdallah, c’est toute une jeunesse sénégalaise qui se reconnaît dans cette tragédie, vulnérable face à un système de santé qui, par son indifférence, abandonne ceux qu’il devrait sauver.
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