Le juge du deuxième cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Dakar a convoqué, pour ce vendredi et demain samedi, une dizaine de personnes – policiers et civils confondus – afin de faire toute la lumière sur les circonstances du drame, confie L’Observateur dans son édition de ce vendredi 22 août.
Parmi les personnes attendues, cite la même source, figurent plusieurs agents de la Police centrale, de service le jour des faits, mais aussi des civils qui se trouvaient dans les locaux pour des affaires privées. Tous sont appelés à livrer leur part de vérité sur ce qui s’est réellement passé.
Pour rappel, François Mancabou avait été arrêté en juin 2022, lors des manifestations qui avaient suivi l’arrestation de Ousmane Sonko, aujourd’hui Premier ministre. Présenté comme un membre présumé des « forces spéciales », il était accusé de participer à la fabrication de cocktails Molotov et à des attaques contre les forces de l’ordre. Mais sa mort, survenue en garde à vue, a aussitôt soulevé de vives suspicions.
La famille a dénoncé des actes de torture, tandis que la police a opposé un démenti catégorique, en s’appuyant sur le rapport de la Division des investigations criminelles (Dic). Selon les enquêteurs, une vidéo versée au dossier montre Mancabou se projetant violemment contre les grilles du violon. Un rapport d’autopsie et d’autres éléments médicaux indiquent qu’il aurait succombé à ces blessures.