Lors des discussions parlementaires, Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, a exprimé de vives critiques à l’encontre du projet de loi de finances rectificative présenté par le ministre des Finances, Cheikh Diba. Selon elle, cette réforme budgétaire revêt un caractère illégal car elle « viole l’orthodoxie financière ». Au cours de son intervention, elle a questionné l’opportunité de certaines dépenses en fonctionnement, jugées inappropriées.
Me Aïssata Tall Sall a souligné : « Pourquoi, quand vous me demandez de serrer la ceinture, vous demandez des dépenses qui sont des dépenses de fonctionnement ? » Selon ses déclarations relayées par Le Quotidien, elle a insisté sur le fait qu’une loi de finances rectificative devrait être présentée avant que des centaines de crédits ne soient consommées, citant les inondations et les élections comme des motifs invoqués dans l’exposé des motifs.
La députée a également exprimé ses doutes sur les prévisions financières du gouvernement concernant le déficit budgétaire. Elle a remis en question les déclarations du ministre qui prévoit un déficit budgétaire de 3 % d’ici à 2027, affirmant qu’un autre projet, « Sénégal 2050 », promet ce taux dès l’année suivante. Cette incertitude contribue à ce qu’elle considère comme une incohérence dans la gestion financière actuelle.
En revanche, Ayib Daffé, président du groupe parlementaire de Pastef, a réfuté les critiques émises par Aïssata Tall Sall. Selon lui, son absence aux séances de commissions pourrait expliquer sa méconnaissance des détails du budget. Par ailleurs, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a assuré que la loi de finances rectificative respecte bien les cadres légaux. Ces propos ont été rapportés par notre confrère Le Quotidien.