Le commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles-Assainies a déféré le plombier I. Sarr (23 ans), le tapissier M. Gningue (22 ans) et une fille nommée N. Diop et âgée de 19 ans, ce jeudi, au parquet de Dakar. Ils ont été arrêtés mardi dernier, à Cambérène, pour collecte et diffusion illicites d’images à caractère obscène et pornographique, harcèlement et chantage sexuel.
L’affaire suscite moult commentaires à Cambérène où un couple est au bord de l’implosion. En effet, une dame mariée du nom d’A. Thiam, aurait envoyé sa sextape à un homme qui lui courtisait. Mais la vidéo compromettante a atterri dans le compte WhatsApp de son mari. À son retour du travail, vers 19 h, il a répudié sa femme.
Cette dernière a déposé une plainte contre x sur la table du commissaire Alexandre Denango Sarré, chef de service du commissariat d’arrondissement des Parcelles-Assainies U 15.
Il ressort de sa déposition qu’à la date du 6 juillet dernier, vers 16 h, un individu a envoyé un message via WhatsApp à sa mère pour lui demander la position de sa fille en ces termes : « Salut maman. Où est A. Thiam ? » En possession du téléphone de sa maman, lors de la réception du message, A. Thiam a invité son interlocuteur à décliner son identité. Ce dernier l’a menacée. « Fais-moi une vidéo sexuelle, sinon je vais envoyer celle que je détiens à ton mari », a-t-il écrit.
Prise de panique, A. Thiam a restitué le téléphone à sa mère. Mais le maître chanteur a envoyé la vidéo compromettante à sa maman en insistant pour qu’A. Thiam le retrouve pour une séance d’intimité, à défaut, de lui envoyer 60 000 F CFA.
À son retour du travail, vers 19 h, le même jour, le mari a déclaré à son épouse avoir reçu une sextape d’elle, avant de lui intimer l’ordre de rejoindre son domicile familial.
L’exploitation des résultats des réquisitions téléphoniques a permis aux policiers d’interpeller le mis en cause, I. Sarr, qui a reconnu avoir fait chanter la dame A. Thiam. Il a aussi déclaré que la sextape de la femme mariée lui a été envoyée par le tapissier, M. Gningue, qui a arrêté à son tour.
Interrogé sur procès-verbal, ce dernier a avoué avoir piqué la vidéo dans le téléphone de la fille nommée N. Diop. Arrêtée à son tour, elle a reconnu avoir reçu la sextape via WhatsApp. « M. Ngom m’avait envoyé la vidéo en mode ‘vue unique' », a expliqué la fille âgée de 19 ans.
À cet effet, les trois mis en cause, tous domiciliés à Cambérène, ont été placés en garde à vue, mardi dernier, pour collecte et diffusion illicites d’images à caractère obscène et personnel, harcèlement et chantage sexuel.
Toutefois, M. Ngom est hors de Dakar, selon des sources de Seneweb. D’après la plaignante A. Thiam, M. Ngom lui faisait la cour, tout en niant lui avoir envoyé sa sextape.