Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé ce mardi un Conseil interministériel consacré à la préparation de la campagne de production agricole 2025. Cette réunion stratégique, tenue à la Primature, a réuni plusieurs ministres et avait pour objectif : évaluer l’état du secteur et mettre en œuvre des mesures concrètes pour garantir une saison agricole performante.
Dans son discours introductif, le chef du gouvernement a dressé un état des lieux sans concession du secteur agricole, en pointant une série de défis structurels qui continuent de freiner son développement.
Il a notamment cité :
-la persistance de la faiblesse des rendements de la culture arachidière, particulièrement lors de la précédente campagne de production agricole ; les causes de la situation particulière de l’année précédente mérite d’être analysées ;
-l’insuffisance des infrastructures de stockage pour sécuriser la production et réduire les pertes post-récolte,
-le défaut de système de contractualisation qui induit des incertitudes sur la commercialisation de la production agricole,
-l’insuffisance et le vieillissement de la logistique pour la protection des végétaux,
les contraintes d’accès au matériel agricole motorisé,
-les faibles niveaux de fertilité des sols, caractérisés par une acidité des terres et un déficit en phosphore et en matières organiques,
le manque de moyens humains et matériels des services déconcentrés du département de l’agriculture,
-l’absence de mécanismes de régulation des marchés pour les produits vivriers et une organisation insuffisante des acteurs,
-l’envahissement des plans d’eau des périmètres rizicoles par le typha, qui réduit la surface exploitable et la disponibilité en eau,
des défis significatifs pour les filières coton et anacarde en termes de financement pour la commercialisation,
-l’indisponibilité d’une production locale de semences de maïs hybride, contrainte majeure à l’augmentation de la productivité couplée à des difficultés d’écoulement de la production auprès des provendiers du fait de la qualité de cette production,
-des obstacles logistiques et commerciaux pour les filières horticoles qui limitent leur compétitivité,
-la non-atteinte de l’objectif d’autosuffisance de production de la banane, qui nécessite juste quelques efforts supplémentaires,
-la faible pénétration des instruments de couverture de risque sur la production agricole, notamment l’assurance et la tierce détention.
-l’absence de reconnaissance formelle de certaines interprofessions, source d’affaiblissement de la structure organisationnelle de ces chaînes de valeur agricoles.
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