Le portier sud-africain, auteur de quatre parades sur les cinq tentatives cap-verdiennes aux tirs au but, a qualifié son pays en demi-finales de la CAN pour la première fois depuis 24 ans.
Il se souviendra de ce match toute sa vie. À 32 ans, Ronwen Williams est plus proche de la fin que du début de sa carrière et rien ne dit qu’il revivra un jour de telles émotions. Le gardien de but des Bafana Bafana s’est mué en héros, samedi soir, en permettant à l’Afrique du Sud de s’imposer contre Cap-Vert, en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations, au terme d’un match riche en suspense et d’une séance de tirs au but hallucinante (0-0, 2-1 aux t.a.b).
Opposé à une équipe qui avait bluffé tout le monde grâce à son jeu ultra-offensif, le portier des Bafana Bafana a envoyé sa nation dans le dernier carré de la compétition pour la première fois depuis 24 ans en arrêtant… quatre penalties sur cinq ! Une performance historique puisque aucun gardien n’avait jamais réalisé quelque chose de similaire dans une Coupe d’Afrique des nations.
Ronwen Williams has become the first goalkeeper to ever save 4 penalties in a single TotalEnergies AFCON shootout. 🤯🇿🇦#TotalEnergiesAFCON2023 pic.twitter.com/35g7qPeB2D
— CAF (@CAF_Online) February 4, 2024
Et alors que ses coéquipiers, Zakhele Lepasa et Aubrey Modiba, passés en deuxième et troisième positions, ont raté la cible, l’homme de la soirée a enchaîné les parades de grande classe, bondissant trois fois d’affilée sur la droite puis une fois à gauche pour écœurer les Cap-Verdiens. Mieux encore, il aurait même pu faire un carton plein puisqu’il a touché du bout des doigts la frappe de Bryan Teixeira, parti en quatrième tireur ! Avant ça, il a sorti l’arrêt de la compétition en détournant sur la transversale le boulet de canon tenté par Gilson « Benchimol » Tavares qui partait se loger dans la lucarne dans le temps additionnel (90 + 2e).
Zéro but encaissé depuis le premier match de la CAN
Interrogé après le match sur son incroyable performance avec son trophée d’homme du match entre les mains, Ronwen Williams, inconnu en Europe pour avoir fait toute sa carrière dans son pays (335 matches), n’a pas pu contenir ses émotions : « Je suis comblé de joie, de bonheur. (…) Je ne pense pas que je vivrai une meilleure nuit dans ma carrière, sauf si nous continuons et que nous gagnons la Coupe. Je suis aux anges. »
Il n’a pas non plus hésité à rendre hommage à ses coéquipiers et aux analystes vidéos : « Ce n’est pas que moi, c’est l’équipe. Ce sont les analystes. Nous avons étudié les tirs au but, ils m’en ont envoyé tellement… Bravo à eux aussi. » Le gardien expérimenté du club sud-africain de Mamelodi Sundowns, champion l’an passé, n’a plus encaissé le moindre but depuis la défaite inaugurale des Bafana Bafana contre le Mali (2-0). De quoi inquiéter son futur adversaire en demi-finales, le Nigeria et sa star Victor Osimhen ? La question peut se poser. Dans tous les cas, Ronwen Williams voudra continuer son petit bonhomme de chemin pour essayer de décrocher un deuxième sacre dans l’histoire de l’Afrique du Sud, 28 ans après celui de 1996.