Ce vendredi, la Côte d’Ivoire affrontera le Sénégal en quarts de finale de la CAN U17. D’un côté, les Éléphanteaux, auteurs d’un excellent parcours en phase de groupes avec la meilleure attaque du tournoi. De l’autre, les Lionceaux du Sénégal, tenants du titre, portés par une défense jusque-là infranchissable.
À la veille de cette rencontre, le sélectionneur ivoirien, Bassiriki Diabaté, a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse. Face à la perspective d’un duel intense, notamment sur le plan physique, le technicien ivoirien a tenu à clarifier la philosophie de jeu de son équipe. « Défis physiques ? Vous savez que ce n’est pas le style de jeu de la Côte d’Ivoire. L’ADN de notre football, tout le monde le sait, c’est un jeu basé sur le mouvement, la mobilité, avec des petites passes. Ce n’est pas dans notre culture d’aller au contact ou de jouer de manière rugueuse. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va changer ça », a-t-il déclaré. Selon lui, engager un bras de fer physique contre le Sénégal serait une erreur stratégique.
« Aller dans un combat physique avec le Sénégal, je pense que ce serait suicidaire. Nous n’avons pas un projet de jeu qui s’y prête. Notre force, c’est notre identité technique. On va rester fidèles à cela », a-t-il insisté. Interpellé sur l’historique des confrontations entre les deux nations, souvent à l’avantage des Ivoiriens, Bassiriki Diabaté a préféré relativiser, soulignant l’importance du moment présent. « Heureusement que vous parlez de l’histoire… Mais vous savez, au football, rien n’est jamais acquis. Le résultat dépend de la forme du moment, du jour J. C’est un sport imprévisible. Il y a tellement de facteurs à prendre en compte : le mental, la gestion du stress, la cohésion du groupe, les émotions… Ce sont des éléments humains qu’on ne peut pas toujours contrôler. On peut avoir des repères historiques, mais l’issue d’un match se décide sur le terrain, minute après minute. La Côte d’Ivoire a certes souvent dominé le Sénégal dans le passé, mais cela ne garantit rien. Ce qui comptera, c’est notre capacité à rester concentrés, fidèles à notre style, et à gérer les moments clés », a-t-il conclu.