Les Lionceaux de l’Atlas ont conquis leur premier sacre continental en s’imposant aux tirs au but (0-0, 4 tab à 2) face au Mali, double champion de la compétition.
Il a fallu attendre les tirs au but pour départager deux formations qui n’avaient rien lâché pendant 90 minutes d’une finale étouffante. Mais à la fin, c’est bien le Maroc qui a inscrit son nom au palmarès de la CAN U17. Devant un stade El Bachir en fusion, les jeunes Lionceaux ont su garder la tête froide, portés par un Zakaria Alaoui héroïque sur sa ligne.
Le gardien marocain, impeccable, a repoussé deux tentatives maliennes et offert au public une délivrance aussi belle qu’attendue. Deux ans après la désillusion de 2023 face au Sénégal, les joueurs de Nabil Baha ont enfin concrétisé une génération ambitieuse par un titre qui leur tendait les bras.
Une finale verrouillée, un duel de costauds
Dans ce choc entre les deux équipes les plus solides du tournoi, l’espace était une denrée rare. Le Mali a bien cru ouvrir la marque par Soumaila Fané à la 24e minute, mais la VAR annulait logiquement le but pour une main préalable. Le Maroc réagissait en fermant les couloirs, avec un duo central Ait Cheikh – Zekri intraitable dans l’anticipation.
Ilies Belmokhtar tentait de réveiller les siens par deux frappes lointaines, tandis que Seydou Dembélé côté malien multipliait les provocations balle au pied. Mais entre imprécisions techniques et discipline défensive, le score restait figé jusqu’au coup de sifflet final.
Le sang-froid des Lionceaux
Lors de la séance fatidique, les Marocains n’ont pas tremblé : Ziyad Baha, Zakari El Khalfioui, Amine Ouahabi et Ilies Belmokhtar ont tous transformé leur tentative avec une maîtrise impressionnante. En face, Issa Koné et Lamine Keita voyaient leurs tirs repoussés par un Alaoui transcendé.
« Ce groupe mérite ce titre, il a montré une force mentale exceptionnelle », soulignait Nabil Baha, l’architecte d’un parcours quasi parfait : un seul but encaissé, une défense de fer et une rigueur collective sans faille.
Cruel pour le Mali
Déjà titrés en 2015 et 2017, les Aiglonnets d’Adama Diefla Diallo espéraient glaner une troisième étoile. Ils devront se contenter d’une finale bien maîtrisée dans le jeu mais échappée au finish. Le football, parfois, ne récompense pas toujours la domination.
Mais dans les rues de Mohammédia, ce samedi 19 avril 2025 restera gravé comme le jour où le Maroc a franchi un cap. Celui de la consécration. Celui de la fierté.