À quelques jours du scrutin pour la présidence de la Commission du football féminin, la candidate Amina Dieng tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié ce jeudi, la tête de file du projet Amina Vision 2025 dénonce de « graves dérives » observées dans plusieurs régions du pays.
Selon elle, des tentatives de manipulation du processus électoral se multiplient : pressions exercées sur les responsables de clubs, promesses de contreparties, instrumentalisation du tribalisme, ou encore pratiques clientélistes. « Ce qui n’était au départ que des signaux isolés s’est progressivement étendu à l’échelle nationale », s’inquiète la candidate.
Plus préoccupant encore, Amina Dieng affirme que ces agissements émanent de figures établies du milieu footballistique, certaines déjà officiellement désignées pour siéger dans le cadre du processus électoral. Elle révèle par ailleurs avoir été personnellement ciblée par des pressions visant à la pousser au retrait, en échange d’avantages.
« Le football mérite mieux », insiste-t-elle, dénonçant une « perte de repères moraux » au sein d’une course électorale qu’elle estime minée par des intérêts personnels et des alliances de circonstance.
Pour la candidate, l’échéance de dimanche dépasse le simple choix d’un nom : il s’agit, selon ses termes, d’une « orientation stratégique » décisive pour l’avenir du football féminin. « La confiance ne se décrète pas, elle se construit dans la durée, à travers des actes », rappelle-t-elle, en mettant en garde contre les conséquences d’un vote dicté par des logiques opportunistes.