La scène politique sénégalaise est aujourd’hui marquée par un climat de contestation inédite à l’encontre des décisions du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Contrairement aux habitudes d’adhésion aveugle aux choix présidentiels, c’est désormais une opposition interne qui se manifeste, particulièrement autour de la nomination de Samba Ndiaye à la tête du Conseil d’administration de la SN-HLM. Selon nos confrères de Sud Quotidien, ce choix a suscité une véritable tempête sur les réseaux sociaux, alimentée par des militants du PASTEF.
Parmi les voix contestataires, Waly Diouf Bodian, directeur du Port Autonome de Dakar, a été le premier à s’exprimer publiquement, suivi par Dahirou Thiam de l’ARTP et Abass Fall, ministre du Travail. Leurs critiques en ligne ont été appuyées par d’autres dirigeants influents comme Sadikh Top et Fadilou Keita, ce dernier promettant même une révision du processus de nomination.
En dépit des pressions, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye reste inflexible. Lors d’une conférence, il a rappelé son engagement envers la démocratie interne et la nécessité de dépasser les clivages passés. Il s’est exprimé sans détour : « Je suis d’accord que des gens, aussi bien de mon camp que de l’opposition, ne soient pas d’accord avec moi. C’est ça la démocratie. »
Parallèlement, un autre front de contestation s’est ouvert suite aux déclarations controversées de Cheikh Oumar Diagne, ministre-conseiller, qui a critiqué la commémoration des Tirailleurs sénégalais, les qualifiant de « traîtres ». Ces propos tenus sur Fafa TV ont jeté un froid alors même que le Sénégal venait de célébrer avec éclat cet épisode historique, en présence de figures internationales telles que Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et Jean-Noël Barrot. Le contexte de ces déclarations, rapporté par Sud Quotidien, suscite des interrogations et appelle à une mise au point historique selon certains analystes.
Ces controverses montrent une facette inédite de la gouvernance sous Bassirou Diomaye Diakhar Faye, où la liberté de parole et la critique semblent de mise, mais posent également la question de la stabilité au sein même du parti PASTEF.