L’Afrique n’aura pas de représentant en huitièmes de finale de la Coupe du monde des clubs 2025. Les quatre équipes du continent engagées dans cette première édition élargie à 32 clubs ont toutes été éliminées dès la phase de groupes, signant un bilan particulièrement décevant.
Les Mamelodi Sundowns, dernier espoir africain
Les Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) portaient mercredi les derniers espoirs africains face au Fluminense. Contraints de s’imposer pour se qualifier, les Sud-Africains n’ont pu faire mieux qu’un match nul (0-0) contre les Brésiliens, scellant définitivement le sort des équipes africaines.
La formation de Premiership, treize fois championne d’Afrique du Sud depuis 2000, termine troisième de son groupe derrière Borussia Dortmund et Fluminense, devançant uniquement les Sud-Coréens d’Ulsan HD. Les Sundowns quittent la compétition avec quatre buts marqués, dont deux réalisations d’Iqraam Rayners et une chacun pour Lucas Ribeiro et Lebo Mothiba.

Al Ahly au plus bas
Pour Al Ahly (Égypte), habitué des bonnes performances dans cette compétition, la désillusion est totale. Le club cairote, qui avait décroché la troisième place lors de la précédente édition en battant les Japonais d’Urawa Red Diamonds (4-2), termine cette fois à la dernière place du groupe A.
Avec deux matchs nuls et une défaite, le champion d’Égypte 2025 n’a jamais trouvé la clé face à Palmeiras, l’Inter Miami et le FC Porto. Ce résultat constitue la plus mauvaise performance du club sur les cinq dernières éditions de la compétition, lui qui avait fini troisième en 2006, 2020 et 2021, et quatrième en 2022.

Les Égyptiens terminent néanmoins avec quatre buts marqués, dont un triplé de leur attaquant palestinien Abou Ali Wessam.
Espérance de Tunis et Wydad également éliminés
L’Espérance de Tunis n’a pas non plus réussi à franchir le cap des poules. Les Tunisiens terminent troisièmes de leur groupe, dominé par Flamengo et Chelsea. Battus par ces deux formations, ils n’ont sauvé l’honneur qu’en s’imposant face à Los Angeles FC, ne marquant qu’un seul but dans toute la compétition.
Quant au Wydad de Casablanca, vainqueur de la Ligue des champions CAF 2022, il était déjà éliminé avant son dernier match prévu jeudi contre Al Ain. Les Marocains n’ont pas fait le poids face à la Juventus et Manchester City, tenant du titre.


Une première historique mais décevante
Cette 21e édition de la Coupe du monde des clubs, qui se déroule aux États-Unis du 14 juin au 13 juillet, marque une rupture historique. Créée par la FIFA en 2000, la compétition passe d’un format annuel à sept équipes à un tournoi quadriennal réunissant 32 clubs des six confédérations continentales.
Pour l’Afrique, seule l’Étoile sportive du Sahel avait réussi à décrocher une quatrième place dans ce tournoi, lors de l’édition 2007. Cette année, aucune équipe africaine ne verra les huitièmes de finale, illustrant le fossé qui persiste entre les clubs africains et les meilleures écuries mondiales.
La Coupe du Monde des Clubs 2025 : Le rêve africain brisé
La Coupe du Monde des Clubs 2025 devait être le tournoi de la consécration pour le football africain. Pour la première fois, quatre représentants du continent – Al Ahly, l’Espérance de Tunis, le Wydad Casablanca et les Mamelodi Sundowns – avaient l’opportunité de briller dans cette compétition élargie à 32 équipes. Les espoirs étaient immenses, les supporters rêvaient d’exploits, mais la dure réalité du haut niveau a vite rattrapé les ambitions africaines.

L’Espérance de Tunis, après un départ encourageant, a été rudement stoppée par Chelsea (3-0), scellant une élimination prématurée. Le Wydad Casablanca, totalement à la traîne, a quitté la compétition sans le moindre point. Al Ahly, malgré deux matchs nuls, n’a pas trouvé les ressources pour se qualifier. Enfin, les Mamelodi Sundowns, derniers porteurs des couleurs africaines, jouaient leur qualification le 25 juin : un simple nul face à Fluminense suffisait. Mais ce 0-0 décevant les relègue à la troisième place du groupe, à un petit point des huitièmes.
Bilan : aucun club africain en phase finale. Une désillusion amère pour tout un continent.
Cette contre-performance collective soulève une question cruciale : pourquoi les clubs africains échouent-ils à s’imposer au plus haut niveau ? Le talent individuel ne manque pas, mais les lacunes sont ailleurs : intensité physique insuffisante, rigueur tactique inconstante, bancs trop limités et manque d’expérience face aux géants mondiaux.

Cette élimination massive met en lumière les faiblesses structurelles du football africain. Trop souvent dépendants de quelques stars, freinés par des budgets modestes et une gestion approximative, les clubs du continent peinent à rivaliser avec l’Europe et l’Amérique du Sud.
Pourtant, cet échec doit servir de déclic. L’Afrique doit réformer en profondeur : optimiser la formation, professionnaliser la préparation, renforcer les infrastructures et miser sur une vision à long terme. La Coupe du Monde des Clubs n’est pas qu’un tournoi : c’est un miroir qui reflète les progrès à accomplir.
En 2025, l’Afrique a trébuché. Mais chaque échec porte en lui les graines du succès. À présent, place à la reconstruction.