O. Niass a été attraite à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar après une altercation avec un policier, S. D. La dame, vendeuse de cartes de crédits téléphoniques, est poursuivie pour coups et blessures volontaires, violences et voie de fait.
L’Observateur, qui a assisté à l’audience, rapporte que la mise en cause dont le kiosque est installé en face du commissariat du 4e arrondissement de la Médina, avait un accès facile audit commissariat, notamment pour ses besoins naturels et ses ablutions pour la prière. «Sa familiarité avec les agents allait bien au-delà du cadre professionnel. Elle entretenait avec eux des relations amicales [après] avoir] eu un enfant avec un des [policiers]», avance le journal. Qui indique toutefois que «tout a changé» lorsque O. Niass a cessé de leur faire crédit, invoquant de «nombreuses dettes impayées».
Une décision qui a envenimé ses rapports avec plusieurs agents dont son protagoniste. «Ce vendredi, S. D. accuse O. Niass de s’être introduite dans la salle réservée aux hommes. Lorsqu’il lui a demandé de quitter les lieux, elle aurait explosé de colère, l’insultant avant de s’attaquer à lui avec un tesson de bouteille», souligne l’accusation.
L’accusée affirme le contraire, déclarant que le policier l’a traitée «de femme frivole» : «Il m’a tirée par le bras alors que je faisais mes ablutions. Je l’ai bousculé pour qu’il me lâche. Il est tombé et s’est blessé. C’est lui qui m’a agressé en premier. Il était ivre», se défend-elle.
O. Niass écope finalement du sursis.