Le Groupe de Réflexion et d’Analyse sur la Démocratie et la Citoyenneté (GRADEC) a réagit aux interpellations des journalistes de la 7 TV et de la RFM intervenues les 28 et 29 octobre, suite à la diffusion d’entretiens avec une personne recherchée par la justice. Adoptant une position d’équilibre, le GRADEC appelle à la « responsabilité et à la retenue » de la part de certains acteurs de la presse sur des questions judiciaires pendantes.
Par ailleurs, le GRADEC a publié une déclaration, ce mercredi pour tempérer la crise politico-médiatique qui secoue le pays. L’organisation dénonce une « situation de tension » entretenue par des groupes de pression qui cherchent à créer une « crise artificielle » alors que le Sénégal fait face à d’importantes difficultés économiques et sanitaires.
Cependant, l’organisation qui affirme « n’avoir jamais soutenu les arrestations » et avoir toujours œuvré pour le « respect des libertés fondamentales », prévient qu’elle « ne saurait soutenir certaines attitudes et propos de nature à créer une situation de désordre et de fragilisation de la paix et de la stabilité ».
Le GRADEC rappelle que si les libertés d’opinion sont garanties par la Constitution, « il n’en demeure pas moins que tous les acteurs sont soumis au respect des lois et règlements ». Selon le groupe, « l’État de droit ne peut s’accommoder du non-respect des décisions de justice ».
Par conséquent, l’organisation invite solennellement les acteurs politiques et des médias à « observer strictement les règles d’éthique et de déontologie » afin de garantir la cohésion nationale.
Le GRADEC souligne l’urgence de la situation sécuritaire régionale : « Au moment où le contexte sous-régional assez trouble fait peser de lourdes menaces sur notre pays, notamment à sa frontière est, le devoir de responsabilité doit nous conduire à éviter de mettre le pays dans une situation de vulnérabilité ».

